, Plus de 300 kg de kif traité et 15 468 comprimés psychotropes ont été saisis par les services de la Sûreté de wilaya d'Alger depuis le début de l'année, suite à 1 934 affaires traitées. La coopération des citoyens est à l'origine de plusieurs interventions réussies de la police. Selon le commissaire divisionnaire Rachid Boualamallah, chef du bureau Formation à la sûreté de wilaya d'Alger, intervenant jeudi dernier à l'occasion de la célébration de la Journée arabe de la police «d'importantes quantités de stupéfiants ont été saisies grâce aux informations transmises par les citoyens par téléphone ou à travers des lettres anonymes». Pour encourager ces citoyens à dénoncer davantage les criminels, le même responsable a tenu à promettre une protection spéciale. «Le citoyen qui coopère avec les services de la sûreté d'Alger pour dénoncer ces crimes jouit d'une protection spéciale et son identité est gardée secrète. Ainsi, il ne peut en aucun cas être pris pour témoin» a affirmé le commissaire divisionnaire cité par l'APS. Ceci concerne la coopération des citoyens innocents alors que d'autres mesures sont promises pour les personnes impliquées dans des affaires de criminalité si elles décident à collaborer. En effet, la dénonciation des complices et d'autres criminels notamment des narcotrafiquants, leur permet de bénéficier de certains allègements allant jusqu'à l'abandon de poursuite. «La loi prévoit l'abandon de poursuites contre toute personne mise en cause qui fournit aux services de la sûreté nationale des informations qui pourraient leur permettre d'identifier d'autres impliquées dans des affaires liées aux stupéfiants notamment lorsqu'il est question d'importantes quantités de ces substances» a-t-il indiqué. Et de rappeler la loi relative à la prévention et à la répression du trafic et de l'usage illicite des stupéfiants et des substances psychotropes promulguée en 2004 et inspirée de la Convention arabe de lutte contre les stupéfiants. Le commissaire divisionnaire affirme que la loi en question «prévoit des mesures préventives et dissuasives». Il s'agit, entre autres, de permettre de placer en garde à vue pour une durée de 8 jours toute personne suspectée d'implication dans des affaires liées aux stupéfiants. «Cette durée était suffisante pour mener une enquête d'autant que ladite loi fournit aux services de sûreté de nouveaux moyens techniques leur conférant davantage d'efficacité dans leurs investigations» a précisé l'intervenant. Pour ce qui est de la hausse constatée dans le nombre des affaires de drogue traitées qui est passé de 1 883 affaires en 2008 à 1 934 en 2009, le représentant de la Sûreté nationale a mis en avant à l'intensification des efforts des services de police. «La sûreté de la wilaya d'Alger a reçu un soutien matériel et humain ce qui lui a permis de créer des équipes spéciales d'intervention et d'investigation» a-t-il affirmé.