Dans le premier dixième de ce siècle, la face de notre société a été métamorphosée par une multitude de nouvelles avancées technologiques. Il y a dix ans, personne n'envoyait de «SMS», en langage abrégé, pour souhaiter les vœux de l'Aïd, ni ne téléchargeait de musique pour l'écouter sur son lecteur Mp3. On faisait beaucoup d'effort budgétaire pour récolter les photos de mariage, on ne regardait pas nos dvd sur l'écran «plasma» ou «LCD». «Youtube» et «Facebook» n'existaient pas, et, faute de «Google Earth», on dépliait une carte pour connaître la position exacte de son village natal. Aujourd'hui, la photographie numérique a tué la pellicule et les millions de pixels sont abordables pour tout le monde. Plus besoin de se téléphoner, un SMS fera l'affaire, chacun parmi nous peut enrichir en ligne l'encyclopédie Wikipedia, partager ses vidéos sur le site Youtube et avoir son blogue. Plus de 100 millions sont aujourd'hui ouverts dans le monde. Le Blackberry est devenu, depuis 2002, le «smart phone» indispensables à tout homme d'affaires qui se respecte. Qui se souvient de l'époque des billets d'avion en papier et des craintes devant l'idée de se faire identifier en ligne ? De la peur entourant les consultations de son compte CCP sur Internet ? Les craintes sur la fraude n'ont pas disparu, mais Internet a modifié notre quotidien, tout comme il a forcé les entreprises internationale produisant des encyclopédies, des ordinateurs, des cartes géographiques, des annuaires téléphoniques et des journaux à s'adapter ou à disparaître. Un système initialement réservé aux étudiants de Harvard, Facebook est devenu le réseau social sur Internet. Plus de 350 millions d'utilisateurs dans le monde écrivent des «commentaires» sur les «murs» de leurs «amis»... Chez nous, beaucoup de journalistes coordonnent leurs activités professionnelles non publiques, à l'intérieur même de ce réseau, loin des salles de rédaction. Entre 2000 et 2009, le monde a pris connaissance de l'importance de la généralisation de l'utilisation des nouvelles technologies dans la gestion de notre planète. Cependant, l'un des progrès les plus importants constaté, durant cette décennie, a été l'accès Internet à très haute vitesse, qui a mené à une migration de masse en ligne et à des changements technologiques infinis qui ont transformé la façon de vivre de «l'humanité branchée ». En 2000, la plupart des internautes utilisaient leur ligne téléphonique pour accéder à Internet, une expérience qui exigeait une certaine patience. Cette époque est malheureusement toujours d'actualité chez nous, nos internautes prennent acte d'eux même la régression d'Internet en Algérie. Ils mettent encore des heures pour regarder ou télécharger des fichiers vidéo. Ailleurs, télécharger une grosse pièce ne prend que quelques secondes. Dans ce contexte, les experts croient que les années 2010 seront encore une fois dominées par les percées technologiques directement liées à Internet, mais dans la prochaine décennie, les télécommunications mobiles seront la grande vedette. Nous passerons alors plus de temps sur nos téléphones portables à faire autre chose qu'à parler. Dopé par le succès grandissant des smartphones tels que l'iPhone, et le BlackBerry, l'Internet mobile devrait supplanter l'Internet fixe d'ici à cinq ans, selon un rapport de plus de 400 pages publié par l'analyste américaine de Morgan Stanley, Mary Meeker. Cette dernière indique qu'aujourd'hui, 4,1 milliards de personnes utilisent un mobile, contre 1,6 milliard d'utilisateurs de PC. La croissance du trafic de l'Internet mobile serait selon elle bien plus rapide que la croissance de l'Internet fixe à ses débuts. En Algérie, si l'on tient compte de l'absence de réseaux mobiles 3G capable de délivrer une bonne bande passante et du degré de formation des utilisateurs sur la manipulation d'un smartphone, le fixe semble en nettement meilleure position que le mobile. Néanmoins, les grands vainqueurs de ce boom seraient les fabricants de plates-formes mobiles connectées aux réseaux sans-fil (3G, 3G+, Wi-Fi, Wimax). Rendez-vous dans cinq ans.