Des rencontres seront organisées, à cet effet, dans l'ensemble des wilayas, offrant l'opportunité à l'administration des forêts et aux associations de protection de la nature de lancer des actions de sensibilisation du public sur les fonctions, les valeurs et les avantages des zones humides, souligne un communiqué du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Notre pays présente une multitude d'écosystèmes des zones humides qui font partie des ressources les plus précieuses sur le plan de la diversité biologique et de la productivité naturelle. Ces écosystèmes sont remarquables par leur biodiversité, notamment floristique et faunistique, et participent à la réglementation du débit des cours du l'eau (atténuation des crues, prévention des inondations et soutien d'étiage). Leur capacité à stocker et restituer progressivement de grandes quantités d'eau permet l'alimentation des nappes d'eau souterraines et superficielles. Aussi, en favorisant l'épuration grâce à leur riche biocénose, elle participent à la préservation de la qualité de l'eau. Sur le plan économique, les zones humides permettent de nombreuses activités génératrices d'emploi telles que les élevages, l'aquaculture, la production d'osier et l'extraction de sel ou de tourbe. Par leur grande qualité paysagère, les zones humides sont des lieux de détente, de découverte et de loisirs propices à de nombreuses activités, telles la navigation, la chasse ou la pêche. La convention de Ramsar à laquelle l'Algérie a adhéré en 1982, et dont la Direction générale des forêts assure le point focal, est un trait intergouvernemental qui constitue le cadre de la coopération internationale en matière de conservation et d'utilisation rationnelle des zones humides. Elle est entrée en vigueur en 1975 et compte actuellement 159 parties contractantes qui ont inscrit 1 882 zones humides sur la liste de Ramsar des zones humides d'importance internationale, s'étendant sur une superficie totale de près de 185 millions d'hectares. La même liste a classé, en 2010, 47 zones humides algériennes, couvrant une superficie de 3,022 millions d'hectares, contre 42 en 2009. Le classement de 13 autres sites est en cours, avec pour objectif d'atteindre 3,5 millions d'hectares d'espaces classés, a précisé le Direction générale des forêts. L'actualisation du recensement des zones humides en Algérie en 2006 a permis de dénombrer 1 451 zones humides dont 762 naturelles. Comme chaque année, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale des zones humides pour commémorer la signature de la convention sur les zones humides le 02 février 1971 dans la ville iranienne de Ramsar. En tant qu'espaces fragiles constituant l'une des composantes essentielles du milieu rural, les zones humides sont vulnérables aux changements climatiques induits par l'homme, mais si elles sont bien gérées, elles peuvent jouer un rôle important dans l'atténuation des changements climatiques grâce à leur rôle vital : celui de garantir la sécurité de l'eau et de l'alimentation. Par ailleurs, la politique nationale de renouveau rural adoptée par notre pays se veut une intervention qui place l'amélioration de la sécurité alimentaire des populations rurales au centre de toutes les préoccupations de l'heure à travers la revitalisation et le développement de proximité des territoires ruraux. Cette nouvelle approche de politique publique rurale met en avant des objectifs construits sur la base d'une meilleure appréciation de l'espace d'intervention et de l'utilisation rationnelle des ressources naturelles. C'est dans cette perspective qu'il a été retenu, au titre de l'échéance quinquennale 2010/2014, des programmes au profit de différentes régions du pays. Il s'agit des programmes de protection de bassins versants, de lutte contre la désertification, de réhabilitation et extension du patrimoine forestier, de mise en valeur des terres et de conservation des écosystèmes naturels.