La direction du parc national de Tlemcen a organisé une grande manifestation pour célébrer la Journée internationale des zones humides. Des expositions et des campagnes de sensibilisation ont été organisées au niveau des écoles pour montrer le rôle des zones humides qui nécessitent protection et préservation. Une sortie sur le terrain a été également organisée. En effet, une forte délégation s'est rendue hier dans l'une des zones humides classées que compte la wilaya de Tlemcen, Dayet El Ferd, située dans la commune d'El Aricha, la seconde étant Ghar Boumaaza. La zone visitée abrite chaque année des milliers d'oiseaux d'eau qui viennent passer la saison d'hiver. Elle est située au cœur de la zone steppique entre Sebdou et El Aricha et se trouve à 60 km au sud de la ville de Tlemcen et à une altitude de 1 082 m.Cette zone humide constitue un lac naturel d'eau saumâtre d'une superficie de 1 250 hectares dont la profondeur peut aller jusqu'à 5 mètres. Son appartenance à l'étage bioclimatique semi-aride lui donne une importante valeur écologique pour l'écosystème steppique fragile auquel elle appartient. Parmi l'avifaune qui fréquente la daya beaucoup d'espèces sont considérées comme gibier d'eau. C'est le cas des canards, des fuligules, de la sarcelle d'hiver et autres.Selon la direction du parc, la daya est sillonnée par un réseau hydrique ramifié et très important, car c'est un enchevêtrement d'oueds à bords indéfinis qui, au moment des crues, lui assurent le transport de sédiments. Le site appartient à l'étage bioclimatique semi-aride, l'hiver y est froid et rude et l'été chaud et sec. La végétation est caractérisée par une dominance de tamarix, en formation buissonnante en bordure du lac, servant de refuge et de lieu de nidification. La Daya El Ferd est fréquentée par 36 espèces d'oiseaux, dont neuf sont considérés comme gibier d'eau. Il s'agit de quatre espèces de canard : le colvert, le souchet, pilet et siffleur, de deux espèces de fuligules : la milouin et la morillon, la sarcelle d'hiver, la bécassine des marais et le vanneau huppé. Sur les lieux, les intervenants ont largement expliqué le rôle de ces zones. Par ailleurs, dans le cadre de la Convention sur les zones humides, signée le 2 février 1971, dans la ville iranienne de Ramsar, la Conservation des forêts de la wilaya de Sidi Bel Abbès a organisé plusieurs actions de sensibilisation du public aux valeurs et aux avantages des zones humides en général et de la convention de Ramsar en particulier. Cet anniversaire dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, qui compte deux zones humides (lac de Sidi M'hamed Benali et une partie du lac de Chett El Gharbi) a été marqué par une campagne de plantation d'arbustes, menée par des écoliers et collégiens au niveau du lac de sidi M'hamed Benali. Ce lac qui compte les oiseaux aquatiques tels que le colvert, le canard et la poule d'eau, est caractérisé par la qualité de son microclimat, renfermant une gamme variée de poissons, dont le gardon, la carpe argentée, le black-bass. Ce bassin, d'une superficie de 14 hectares de plan d'eau, attire de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs protégées, dont le flamant rose, ont indiqué les responsables du secteur des forêts. Il est à noter que les zones humides, espaces de transition entre la terre et l'eau, constituent un patrimoine naturel exceptionnel en raison de leur richesse biologique et des fonctions naturelles qu'elles remplissent. Les zones humides sont parmi les milieux naturels les plus riches du monde, elles fournissent l'eau et les aliments à d'innombrables espèces de plantes et d'animaux. Ce sont des milieux de vie remarquables pour leur diversité biologique, a-t-on expliqué.