, Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) revient, encore une fois, à la charge et décide d'entamer un mouvement de protestation à partir du 16 février prochain. Le président du syndicat M. Meziane Meriane a exprimé son souhait d'aller vers une action commune avec les autres syndicats autonomes du secteur pour tenter de mettre la pression sur le département de Boubekeur Benbouzid pour finaliser le dossier du régime indemnitaire. Un dossier qui ne verra, peut être pas le jour, a expliqué Meziane Meriane dans une conférence de presse tenue au siège du MDS à Alger. Le Snapest ne compte pas mener le combat syndical en solo, bien au contraire, il compte sur la mobilisation des autres syndicats à l'image du CLA, du Cnapest et de l'Unpef qui devraient rejoindre la protestation. Le préavis de grève devrait être déposé, explique le conférencier, au plus tard dimanche prochain. Pour ce qui est de la date de la grève, le porte-parole du Snapest, elle pourrait être revue selon le désir des autres syndicats qui veulent adhérer à l'action de protestation. Le premier responsable du Snapest n'a pas exclu l'hypothèse d'aller vers une année blanche dans le cas où la tutelle ne se penche pas sérieusement et rapidement sur leurs revendications. «On était toujours tentés d'aller vers une année blanche, mais la tutelle désamorce souvent notre action avec des fausses promesses», a-t-il déploré. La décision du Snapest de reconduire le mouvement de grève est motivé par le retard accusé par le département de Benbouzid dans la finalisation du dossier relatif au régime indemnitaire des travailleurs du secteur,et par l'information parvenue au Snapest, selon laquelle, le ministère refuse d'attribuer les primes si elles ne sont pas justifiées. «Avant demander aux enseignants les justifications pour la prime minable qu'ils touchent, il faut d'abord demander aux députés, aux ministres et aux hauts cadres de l'Etat de justifier les salaires excessifs qu'ils touchent», a-t-il argué. De toute façon, on n'attend rien du gouvernement, explique M. Meriane, puisque le Premier ministre a déjà affiché ses positions par rapport aux augmentations salariales des enseignants. M. Ouyahia a indiqué, tout récemment, que la revalorisation des salaires des fonctionnaires se fera avec l'augmentation de la croissance hors hydrocarbures. M. Meriane a, au passage, réitéré les points essentiels de la plateforme de revendications. Il s'agit, entre autres, du dossier du régime indemnitaire qui, selon lui, tarde à voir le jour et de celui relatif aux œuvres sociales. Cette revendication aura aussi pour objectif de garantir une gestion saine, transparente et rigoureuse du fonds des œuvres sociales au bénéfice de l'ensemble des travailleurs du secteur. On a demandé, ajoute-t-il, l'abrogation du décret 82/303 de 1982 qui a été concocté pendant le règne du parti unique en attribuant la gestion des œuvres sociales à une seule partie. C'est un décret dépassé par le temps, a précisé M. Meriane. Quant à la médecine du travail, l'orateur n'est pas allé par quatre chemins pour la qualifier de gestion d'aléatoire. De ce fait, il a fait part de la doléance faite par le syndicat dans ce sens, et qui consiste à améliorer les conditions de travail de l'enseignant. Un objectif qui ne pourrait être atteint sans la réalisation des centres de santé au niveau des établissements.