Le mouvement de protestation des syndicats de l'éducation n'a pas faibli. bien au contraire, ces derniers sont décidés à arracher leurs droits légitimes. Ainsi, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) maintient son mot d'ordre de grève pour la semaine prochaine. M. Meriane, son secrétaire général, nous a indiqué hier qu'un débrayage d'une semaine est prévu à partir du 16 de ce mois. Le préavis de grève a été déposé dimanche au niveau du ministère de l'Education nationale, a-t-il affirmé. Les revendications du syndicat n'ont pas changé, explique M. Mériane, qui précise que ces revendications sont uniquement d'ordre socioprofessionnel. La revendication sera axée cette fois-ci sur le régime indemnitaire qui traîne toujours, a encore ajouté le secrétaire général du Snapest. Concernant les résultats des actions déjà entamées, rien n'est à signaler, nous indique M. Mériane, qui précise que «la reconduite de la grève est le seul recours. Jusqu'à présent, il a causé un retard par rapport aux cours, mais si on n'atteint pas nos revendications, on est dans l'obligation d'aller vers une année blanche. J'ajoute que ce n'est pas notre souhait». M. Mériane explique enfin que les enseignants n'ont pas assez de temps pour rattraper le retard, «surtout que l'examen du Bac est à nos portes. Donc un débrayage d'une semaine dès le 16 février est décidé et concerne le régime indemnitaire». Pour M. Mériane, la commission ad-hoc chargée de l'étude du dossier relatif au régime indemnitaire n'a pas encore rendu compte de ses travaux. Le régime indemnitaire ? Selon M. Amraoui, chargé de la communication de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), la grève sera reconduite avant le 25 de ce mois. Elle se fera en association avec le Cnapest. M. Amraoui rappelle qu'une session du conseil national de l'Unpef se tiendra les 14 et 15 de ce mois pour élaborer le rapport final sur le régime indemnitaire. Pour M. Boudiba, chargé de la communication au niveau du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique(Cnapest), il est certain que la grève aura lieu avant le 25 février. L'opportunité de la grève s'est décidée lors du conseil national tenu les 5 et 6 février derniers après étude et exploration du dossier portant régime indemnitaire. «C'est suite à cette étude qu'on a décidé de renouer avec le mouvement de protestation d'une semaine et ce, avant le 25 de ce mois», a indiqué M. Boudiba, ajoutant que «si la crise de confiance entre les enseignants et la tutelle ministérielle persiste, on va droit vers une année blanche». Pour lui, «il est impossible de rattraper le retard sur les programmes des cours, d'autant plus que les dates des examens sont proches». Selon M. Boudjenah, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), «les revendications exprimées au ministère de tutelle sont des plus légitimes, mais la tutelle ne répond pas aux différentes revendications socioprofessionnelles des travailleurs de l'éducation». C'est ce qui fait dire à M. Bouedjenanh que «suite à ce constat, nous irons logiquement droit vers une grève générale à partir de la fin de ce mois». Le secrétaire général du SNTE a souligné que son syndicat poursuivra le mouvement de protestation jusqu'à satisfaction totale des revendications des travailleurs de l'éducation. Nos tentatives de joindre la direction du CLA n'ont pas abouti. Toutefois, selon les propos tenus par les cadres de ce syndicat, il est fort probable qu'il rejoigne le mouvement.