Et d'ajouter, «nous ferons un excellent parcours, j'ai confiance en mes hommes.» Voilà le résumé de la déclaration qui va donner du sens à la participation algérienne dames et messieurs au Caire (Egypte) où la délégation se trouve, depuis hier avec ses soixante personnes, dont seize joueurs de chaque équipe. Une compétition importante qui est qualificative pour la 22e édition du championnat du monde de handball féminin et masculin qui aura lieu en Suède en 2011. Nos deux équipes ont affûté leurs armes sur les plans tactique et technique, et ce, en vue de leurs différentes rencontres dont la première interviendra aujourd'hui au Caire à 13 heures pour les dames et 15 heures pour les messieurs. La Côte d'Ivoire est leur premier adversaire, une équipe qui vise le sommet dans cette compétition. D'ailleurs, lors de la dernière coupe de 2008, Christophe Yapo, le président de la Confédération africaine de handball, disait que le rendez-vous sera très relevé en raison de la qualité des équipes en présence. De ce fait, c'est la crème de la discipline qui bataillera pour le sésame continental. Il s'agit, chez les dames, de l'Angola, Congo, l'Algérie, la Tunisie, la Côte d'Ivoire et du Cameroun. Deux «bleus» viendront à cette campagne pour continuer de faire leur apprentissage des grandes joutes : le Gabon et la République démocratique du Congo. En 2010, les choses ont nettement évolué et gardent en première ligne les pays cités qui assurent de faire un spectacle des grands jours. «L'Algérie est un pays qui a fait du chemin et sera en mesure de surprendre durant cette 19e CAN», déclare un journaliste ivoirien. En effet, de pareilles impressions ne font que confirmer ce qui a été dit et écrit à propos des deux équipes nationales algériennes. Dans cette course vers le podium n°1, nous aurons à suivre les équipes ivoirienne qui ne viendront pas à cette campagne pour faire leur apprentissage des grandes joutes mais bien pour faire aussi du spectacle. La presse ivoirienne parle «d'un challenge, peut-être irréalisable pour leurs handballeurs mais pas impossible pour les dames. Finalistes à la dernière CAN en Angola, Dosso Alima a repris le brassard de capitaine après le retrait de Dongo Celine, et ses camarades repartent à la conquête d'une coupe que la Côte d'Ivoire n'a plus soulevée depuis son sacre en 1996 à Cotonou. Sous la direction du coach Segbo Dominique, cette équipe, qui comptera 9 professionnelles pour 7 joueuses locales, a pour objectif d'accrocher l'une des trois places qualificatives pour la coupe du monde. Malgré une petite période de préparation et le fait que les joueuses locales n'aient pas réussi à se regrouper avec celles qui officient en France, le technicien des Ivoiriennes pense que le coup est jouable. Dominique et ses filles entrent déjà en lice, ce jeudi, face à l'Algérie. Ils affronteront ensuite le Cameroun et la Tunisie. L'objectif dans ce groupe est on ne peut plus clair. Il leur faut terminer en tête pour éviter de croiser en demi-finale l'Angola qui, très probablement, dominera l'autre groupe. Contrairement aux dames, c'est une demi-équipe des hommes qui a embarqué, hier, pour l'Egypte. Pour des problèmes de passeports, la moitié des Eléphants handballeurs ne pourront quitter Abidjan qu'aujourd'hui, le jour où ils disputeront leur premier match face à l'Algérie. Selon l'entraîneur, Atokpa Guy, moins de 9 joueurs sont assurés d'être du voyage de ce mardi (8 heures). Ce qui veut dire que les Eléphants affronteront l'une des meilleures équipes du continent (Algérie) avec la moitié de l'effectif en moins. «Inutile de s'attendre à un exploit face aux solides Fennecs», dira-t-il. Toutefois, Atokpa Guy ne perd pas espoir de voir ses garçons se hisser au second tour. «Nous avons fait une préparation assez courte. Ce qui nous a obligé à mettre l'accent sur le volet physique plutôt que tactique car le temps imparti était insuffisant», avance le coach ivoirien. Avec cette équipe composée de jeunes joueurs talentueux, Atokpa veut écrire une nouvelle page du handball masculin ivoirien. Cette CAN apparaît donc comme un espace d'apprentissage et surtout de retrouvailles des grandes compétitions. Car, faut-il le noter, l'équipe masculine ivoirienne revient sur la scène continentale après quatre ans de disette. «Mais si les responsables fédéraux veulent que les techniciens atteignent leur but, il faudrait qu'ils se montrent désormais plus professionnels et que des questions de passeports ne viennent pas perturber le travail déjà difficilement entamé». L'autre rencontre qui sera palpitante est celle qui opposera, le 11 février, la Tunisie au Cameroun (dames) et le 12 février la Tunisie à l'Algérie. Une revanche pour ces deux équipes maghrébines qui se sont opposées un certain 15 juillet 2008 à Luanda en demi-finale où la Tunisie a écarté l'Algérie par un score de 41 à 25 mais avant ce match, il faut savoir que la sélection marocaine de hand-ball a été éliminée au premier tour (groupe B) de la 18e édition du championnat d'Afrique des nations messieurs, en perdant son deuxième match contre l'Algérie (19-26). Le Sept marocain avait pris le meilleur sur le Nigeria par 30 buts à 25, mais il s'était incliné face à l'Egypte (22-31). Après sa victoire, l'Algérie se qualifie pour les demi-finales en compagnie de l'Egypte qui termine en tête du groupe B et l'Algérie affrontera la Tunisie. Du spectacle en perspective pour ces formations qui se connaissent fort bien. Le lendemain le 13 février, le programme va encore nous gâter avec un Cameroun-Algérie, et ce, à 14 heures toujours dames. Pour les hommes, deux belles affiches en une seule journée (12 février 14 h, la première nous invitera à un Algérie–Congo, la seconde en fin de journée avec le Maroc–Algérie.