, L'état Hébreu mène une guerre de l'ombre aux multiples visages. Bruits et bottes et tensions aux frontières syriennes et libanaises sont montés d'un cran ces jours-ci. A tel point que l'état d'alerte est à son maximum dans les rangs du Hezbollah qui redoute une offensive imminente de l'armée israélienne contre les places fortes chiites du sud Liban. Et ce malgré les déclarations rassurantes du Premier ministre israélien à destination des dirigeants syriens et libanais. Benjamin Netanyahu tente de calmer la guerre des mots et des menaces entre l'Etat juif et ses voisins du Nord. Pour enfoncer le clou, il propose à Damas de reprendre aussitôt les pourparlers de paix sans condition préalable. Cependant, au Proche Orient, les paroles belliqueuses ont leur propre dynamisme et précèdent souvent les vrais conflits. Répondant la semaine dernière du tac au tac à son homologue syrien qui menaçait Israël de guerre totale dans l'éventualité de nouvelles hostilités, le ministre israélien des Affaires étrangères avait mis en garde la Syrie dans des termes jugés outranciers par l'aile gauche du parti travailliste ainsi que par les leaders de la formation centriste d'opposition kadima Avigdor Liebermn avait en effet déclaré : « si le président Bashar El Assad entre en guerre contre Israël, non seulement son pays connaîtra la défaite mais Assad et sa famille seront chassé aussi du pouvoir ». ces propos ont choqué et n'ont pas fini de faire couler l'encre à Damas où la presse se déchaîne contre le chef de la diplomatie israélienne accusé d'être « un va-t-en guerre». Les pacifistes israéliens pointent également un doigt accusateur sur Lieberman. Il n'y a que les partis de droite et d'extrême droite qui applaudissent à telles menaces. Toutefois, Ehud Bara, s'inquiète devant une dégradation rapide de la situation aux frontières avec la Syrie et le Liban. Il en vient à constater à haute voix que sans un accord de paix avec Damas une autre guerre s'annonce à l'horizon.