Ces propos contradictoires reproduits largement dans la presse internationale spécialisée nuisent à l'image internationale de l'Algérie surtout que les hydrocarbures représentent 98% des recettes en devises, permettent le fonctionnement de la majeure partie des secteurs de l'économie nationale via la dépense publique (300 milliards de dollars ente 1999/2009 et une programmation de 140 milliards de dollars entre 2010/2013) et font donc vivre la majorité de la population algérienne. Beaucoup plus grave, qui s'ajoutent aux scandales financiers de Sonatrach, cet expert affirme que les réserves de gaz ne seraient pas de 4 500 milliards de mètres cubes gazeux (qui étaient d'environ 3% des réserves mondiales) mais serait fin janvier 2010, que de 2 500 milliards de mètres cubes gazeux. Si pour le pétrole, le consensus, à moins d'un miracle d'une découverte à l'instar de Hassi Messaoud, est que l'épuisement serait dans 16/18 ans (fonction du vecteur prix et coût), pour le gaz cette nouvelle donne, si elle venait à être vérifiée, donnerait au vu des exportations prévues de 85 milliards de mètres cubes gazeux en 2012 et d'environ 65/70 milliards de mètres cubes gazeux pour la consommation intérieure-2015, également un épuisement dans 16/18 années et l'Algérie ne pourrit remplir ses engagements internationaux pour ses contrats à moyen et long terme. Alors pourquoi pousser vers cet l'épuisement accéléré sacrifiant la consommation intérieure ? Il appartient donc au ministère de l‘Energie et des Mines et à la direction de Sonatrch d'éclaircir l'opinion publique, soit de confirmer ces informations soit de les démentir catégoriquement. Pour cela, ces responsables doivent montrer clairement que les données qu'ils annonçaient en 2002 de 4500 milliards de mètres cubes gazeux de réserves de gaz, données reprises par le même ministère en 2009, au vu des exportations et de la consommation intérieure durant cette période, (devant donc soustraire ces quantités) que des nouvelles découvertes rentables entre 2002/2009 ont été réalisées. Car, précision de taille pour éviter des polémiques inutiles, les gisements ne sont rentables financièrement qu'en fonction de la durée de vie des gisements, du coût d'exploitation, (un débat sur les coûts est stratégique permettant une gestion transparente de Sonatrach car la publication de comptes consolidés par Sonatrach a peu de significations), du vecteur prix au niveau international tenant compte de la concurrence et des énergies substituables, et en prenant en compte également la concurrence du gaz non conventionnel qui a fait chuter récemment les prix sur le marché libre. Car l'on peut découvrir des milliers de gisements mais non rentables. Car 16/17 ans c'est demain et qu'adviendra t-il des générations futures sans le pétrole et le gaz sans que l'on ait préparé l'après hydrocarbures se contentant de dépenses monétaires sans se préoccuper tant de la gestion que d'une vision stratégique ? Nous serions alors sans énergie et sans ressources financières, si le statut quo actuel perdure dans la politique socio-économique, un pays des plus pauvres de la planète. Il y va donc de la sécurité nationale et c'est pour cela que j'ai proposé dans les colonnes de la presse algérienne un large débat sur la production de la gestion de la rente des hydrocarbures y compris les réserves de change, propriété de toute la Nation.