Le peuple palestinien paie tous les jours le prix de cette alternative en Palestine occupée ou en exil ainsi que les fautes de ses soi-disant dirigeants. Parfois, il la paie de son sang comme à Ghaza, ou à Naplouse dernièrement, quand des militants sont pourchassés et exécutés, parfois, par l'armée sioniste et, d'autres fois, par les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne. A ceux qui se posent la question de l'alternative, il faut leur dire qu'ils doivent prendre en compte cette réalité-là et soutenir la résistance du peuple palestinien et ses revendications les plus élémentaires à vivre libre sur sa terre et à y retourner. Il faut dire, en outre, au mouvement de solidarité que la Palestine ne se résume pas à la Cisjordanie, Ghaza et Jérusalem-Est. La Palestine s'étend de la mer méditerranée au fleuve du Jourdain. La Palestine, c'est la Galilée, c'est Akka, Haïfa, Jaffa, Tibériade, Safad, Saffouriya, c'est Bir El-Sabâ, c'est le désert du Naqab, et aussi et, surtout, c'est sa capitale Al Qods, dans son entière totalité. Voilà ce qu'est la Palestine et ce que les Palestiniens doivent revendiquer. Leur terre historique et leur droit au retour sur cette terre et leur droit d'y établir un seul Etat démocratique : la Palestine. Pour faire court, libération et retour, voilà les mots-clés du mouvement national palestinien de libération, tels qu'ils ont été inscrits dans la charte nationale palestinienne de 1968. Ainsi, si l'on scrute les raisons qui ont conduit le régime sioniste à mener des guerres contre le Liban en juillet-août 2006 et contre Ghaza il y a un an, elles sont toujours présentes, à savoir la résistance émanant d'organisations ou du peuple tout simplement. Le régime sioniste colonial et ses alliés, dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, ne peuvent supporter cette résistance, même à travers une seule kalachnikov, et ce, comme en attestent les dernières déclarations du «toubib» (Kouchner) qui déclarait lors de sa réception du Premier ministre libanais, que le danger pour le Liban venait du Hezbollah et non d'Israël, qui avait détruit le Liban en 2006. Il est clair que le régime sioniste prépare une nouvelle guerre contre le Liban, et le Hezbollah en particulier, et qu'il va accentuer sa guerre contre le peuple palestinien à Ghaza et ailleurs, parce qu'il n'a pas atteint ses objectifs dans les guerres précédentes. Dans ce contexte, les Palestiniens ne devraient plus fermer les yeux sur le rôle de l'Autorité palestinienne et de ses responsables, lesquels ne méritent que d'être jugés pour leurs agissements, en leur qualité de collaborateurs de la puissance occupante. (Suivra)