Fils d'un pêcheur et d'une couturière, Le Pen, dit Jeanjean pour les intimes, croit marquer son époque à l'image d'Hitler, par une discrimination raciale virulente. Dans sa récente sortie, Jeanjean, qui ne manque pas de briller par ses convulsions racistes sous l'effet d'une démence sénile, vient de s'attaquer à l'un de nos symboles, en l'occurrence le drapeau algérien. Non content d'avoir torturé nos valeureux militants lors de la guerre d'Algérie - chose d'ailleurs qu'il reconnaît sans embarras dans cette réplique (d'un entretien accordé au quotidien Combat, le 9 novembre 1962) : «Je n'ai rien à cacher. J'ai torturé parce qu'il fallait le faire.»- Il persiste dans cette lexicologie raciste, ces calembours nauséabonds galvaudés par Adolf Hitler et repris par les activistes du Ku Klux Klan, les promoteurs de l'apartheid, ou encore les auteurs du génocide au Rwanda. Le cas est pathologique. La répulsion pour l'espèce mérite une prise en charge psychiatrique. Qu'en pensent les psy ? Il suffit de s'accorder une pause pour l'écouter, prendre le temps de le regarder, sans animosité ni parti pris, sans haine ni mépris, de façon clinique, avec le même regard «physiognomoniqu» conformément à la théorie des docteurs Franz Joseph Gal et Johann Kaspar Lavater, les deux médecins qui ont inventés cette science au milieu du XIXe siècle. Selon leur théorie : «On porte sur son visage ses traits de caractères.» Alors, si l'on soumet Jeanjean sous le microscope de cette théorie, on déduira qu'il est hanté par le fameux «délit de la sale gueul» qu'il projette lui-même aux immigrés. Ajoutez à cela les échecs essuyés lors des diverses campagnes électorales pour les présidentielles pour mieux comprendre ce désir de compenser une frustration refoulée. Le pauvre malheureux ne cesse d'évoquer fréquemment les difficultés qu'il éprouvait pour obtenir les 500 parrainages d'élus nécessaires à la validation de sa candidature. D'ailleurs, comment voulez-vous que les français votent pour un aliéné de cette trempe ; un criminel qui détient un record de 25 condamnations, et ce, jusqu'en 2007. Avec sa dernière affiche, il vient de franchir un nouveau seuil dans la propagation du racisme. Ce faux scoop a déclenché la répétition d'un scénario déjà bien éprouvé. Car, depuis dix ans, à intervalles réguliers, il suffit que quelques phrases inadmissibles sortent de sa bouche pour que le leader d'extrême droite se retrouve immédiatement au cœur de l'actualité, mettant dans l'embarras le monde politique, jusqu'au sommet de l'Etat. Connu déjà par ses déclarations sur l'inégalité des races et ses revendications de l'héritage enfoui sous les décombres du régime de Vichy, Jeanjean peut se vanter d'être un apologue du crime. Toutefois, si la gangrène se soigne, la peste brune se combat, le mal de Jeanjean semble incurable : délires xénophobo- schizophréniques chroniques. Désolé, même Freud n'y pourra rien…