Par la même occasion, M. Sellal a fait part la certification internationale, en 2012, de la capitale algérienne dans le domaine de la gestion de l'eau et de l'assainissement. Cette action, selon lui, inscrira l'Algérie parmi les plus grands pays en matière de gestion d'eau. Vantant les exploits réalisés ces dernières années dans le secteur des ressources en eau, le ministre n'a pas manqué de mettre en exergue la stratégie de l'Etat qui œuvre à la mise en place d'une «justice sociale de l'eau» qui ne se résume pas uniquement dans l'amélioration de la distribution de l'eau, «mais également pour sécuriser les Algériens et surtout d'offrir de l'eau en quantité de plus en plus importante à notre agriculture, et ce, en vue d'arriver à assurer la sécurité alimentaire d'ici 2014», a-t-il ajouté. A ce sujet, M. Sellal n'a pas manqué l'occasion de rappeler les projets inscrits dans l'actuel programme quinquennal qui verra la réalisation de 19 nouveaux barrages, dont trois sont déjà lancés. Des projets de transfert d'eau souterraine sont également inscrits au même programme, notamment le transfert des eaux souterraines de Tlemcen vers quatre wilayas, (Saïda, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès et Naâma), en puisant dans la nappe de Chot El-Gharbi, dont le début des travaux est programmé au cours de cette année. Le secteur compte également le lancement d'un autre transfert des eaux à partir du nord d'El-Goléa vers Djelfa, le sud de Tiaret et de M'Sila. Une commission mixte chargée de l'évaluation des travaux accomplie par la Société des eaux et d'assainissement d'Alger (Seaal) depuis sa création en 2006 a été mise en place la semaine dernière. C'est ce qu'a affirmé, hier, le directeur général de la Seaal, Jean-Marc Jahn, durant une conférence de presse animée dans le cadre de la Journée mondiale de l'eau. Cette décision, selon le même intervenant, ne dérange en aucun cas la Seaal dans la mesure où elle figurait dès le départ dans les termes du contrat. Il a laissé entendre que son entreprise a réalisé, au cours des quatre dernières années, de bons résultats tout en projetant la Seaal aux normes internationales. A une question sur l'avenir de la Seaal après l'expiration du contrat, soit dans un an et demi, M. Jahn a indiqué que «tout est entre les mains des autorités qui doivent évaluer notre travail», a-t-il dit, même si ce dernier n'a pas caché la volonté de son entreprise de postuler pour un autre contrat. En effet, au cours de cette conférence, un petit recueil de témoignages de travailleurs algériens de Seaal a été rendu public laissant paraître leurs préoccupations sur le sort de cette entreprise, si jamais le gouvernement décide de ne pas renouveler le contrat. Notons que la décision de création d'une commission pour l'évaluation du travail de Seaal avait déjà été annoncée en septembre dernier par le ministre des Ressources en eau en marge d'une visite de travail à Tizi Ouzou. Questionné à l'époque sur le sort de cette entreprise après l'achèvement de son contrat, M. Sellal avait rétorqué que «la Seaal a beaucoup amélioré ses prestations de service en matière de distribution d'eau. Après l'expiration du contrat, le département des ressources en eau fera une évaluation du travail accompli par la Seaal. C'est en se basant sur ces données que le gouvernement décidera s'il renouvelle le contrat ou non».