? Après des années de traque, l'Iran est parvenu à arrêter, mardi 23 février, Abdolmalek Righi, chef du mouvement rebelle sunnite Joundallah, accusé par Téhéran d'avoir organisé de nombreux attentats meurtriers dans le pays avec le soutien du Pakistan et des Etats-Unis. L'homme recherché par les autorités iraniennes a été interpellé après l'interception, mardi matin, par l'Iran d'un avion qui l'ammenait de Dubaï vers le Kirghizstan, a indiqué le ministre des Renseignements, Heydar Moslehi, aux médias iraniens lors d'une conférence de presse. Cette arrestation spectaculaire est le résultat d'une «opération de renseignements de 5 mois» menée par l'Iran «sans la moindre aide d'autres pays», a affirmé le ministre. Selon lui, Abdolmalek Righi voyageait sous une fausse identité avec un passeport afghan «fourni par les Etats-Unis» et se trouvait sur «une base américaine en Afghanistan 24 heures avant son arrestation», montrant des photos prises selon lui «par des agents iraniens à l'intérieur de cette base» qu'il n'a pas identifiée. Il aurait, également, «rencontré des responsables militaires de l'Otan en Afghanistan en avril 2008», et «voyagé dans des pays européens». Les rebelles du Joundallah (Armée de Dieu) sont des sunnites appartenant à l'ethnie balouche, qui représente une importante part de la population du Sistan-Balouchistan, située à la frontière avec le Pakistan et l'Afghanistan. Cette province du sud-est de l'Iran est depuis toujours l'une des moins sûres du pays en raison de l'action des rebelles mais aussi du trafic de drogue en provenance de l'Afghanistan et de nombreuses activités de contrebande.