S'exprimant à la presse en marge de la session plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Louh a souligné que les travaux relatifs au dossier du régime à la retraite présidés par le ministère de l'Emploi sont achevés. Le deuxième groupe a été chargé du dossier des mutuelles qui a bénéficié d'un prolongement de délai pour, finaliser ses travaux, jusqu'à fin avril. Quant au troisième en charge du dossier des allocations familiales, il finalisera ses travaux vers la fin de l'année. Par ailleurs, le ministre a souligné que le mécanisme d'augmentation des pensions de retraites était défini par la loi. Celle ci stipule que cette augmentation a lieu début mai de chaque année par décision du ministre de l'emploi sur proposition du conseil d'administration de la CNR. Elle doit tenir compte de l'équilibre budgétaire de la Caisse, a-t-il ajouté. M. Louh a précisé que la pension de retraite ne devait pas être inférieure à 75% du SNMG (actuellement estimé a 15 000DA/mois) indiquant que tout prétendant à une pension de retraite doit faire valoir 15 années de service minimum. Pour moins de 15 ans, le candidat a droit à une allocation mensuelle fixe. La CNR prend en charge quelque 1 600 000 retraités, a fait savoir le ministre. Pas de renoncement aux principes de solidarité et de partage dans le système de retraite Par ailleurs, en réponse à une question d'un député, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a souligné que l'Algérie ne renoncerait pas aux principes de solidarité et de partage des cotisations prélevées des salaires des travailleurs sur lesquels repose le système de retraite. M. Louh a tenu à expliquer que l'Etat veillait à préserver son régime de retraite face aux crises comme celle ayant frappé les Etats-Unis en raison de la crise économique. Le ministre a, en outre, indiqué que la pension de retraite était calculée à 2,5% sur chaque année de service rappelant que la France applique le taux de 1,5% alors que la majorité des pays appliquent un taux de 2%. Le ministre a, en outre, réaffirmé que l'Etat ne renoncera pas à ce taux ajoutant qu'une personne qui a travaillé 32 ans touchera sa pension à 80%. M. Louh a, aussi, indiqué que le départ à la retraite sans condition d'âge a coûté à l'Etat des dépenses estimées à 360 milliards DA depuis 1997. «La Caisse nationale des retraités a cessé le versement des pensions et a fait recours à la Caisse d'assurance chômage pour emprunter10 milliards DA pour palier le déficit. De son côté, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Barkat, en réponse à une question d'un député, a recommandé à toutes les cliniques de chirurgie dentaire privées d'utiliser des moyens de stérilisation modernes pour éviter la propagation de maladies. Interrogé sur l'hépatite virale due à la stérilisation inefficace du matériel médical dans les cliniques privées, le ministre de la santé a affirmé qu'il sera intransigeant avec les cliniques qui utilisent encore des moyens de stérilisation à chaleur sèche. Il a indiqué à ce propos, que son ministère comptait inclure dans le cahier des charges des cliniques privées, la condition de se doter de matériel de stérilisation moderne (autoclave) et autres appareils. Le ministre de la Santé a, par ailleurs, annoncé la formation de 180 contrôleurs de l'hygiène aux niveaux des infrastructures publiques et privées précisant qu'un délai de 20 jours est accordé aux cliniques pour s'équiper de matériel de stérilisation au risque de leur fermeture. M. Barkat a ajouté que le coût de l'autoclave est de 300 000 DA et les cliniques privées ont la possibilité de l'acquérir par le biais de crédits bancaires. Il a rappelé, enfin, que l'hépatite virale avait diminué de 50% après le renforcement des mesures d'hygiène dans les structures sanitaires.