Répondant, jeudi dernier, à une question d'un membre du Conseil de la Nation, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a annoncé la mobilisation par les autorités publiques de près de 60 milliards de dinars pour la réalisation des projets de lutte contre le problème de la montée des eaux dans les wilayas de Ouargla et d'El Oued. Ces projets, a-t-il expliqué, ont été dévoilés récemment. Ils se traduisent à travers deux zones d'assainissement intégrées, de sept stations d'épuration outre le forage de 58 puits, la réalisation de 860 km de canalisations de collecte des eaux usées et de 90 km de canalisations de transfert des eaux. Par la même occasion, le premier responsable du secteur a indiqué que ce phénomène qui se répercute négativement sur les agglomérations urbaines et les palmeraies en particulier était dû à la topographie, à l'exploitation irrationnelle des eaux souterraines et à l'absence de systèmes de collecte des eaux usées Concernant le programme du ministère en matière d'assainissement, le ministre a affirmé que son département envisage la réalisation de 114 stations d'épuration, ce qui devrait élever la capacité des infrastructures d'assainissement à 1,2 de milliards m3 par an, soit 85 % du volume des eaux usées et 750 millions m3 par an. La réalisation de ces projets, selon le même intervenant, aura des répercussions positives sur plusieurs secteurs, notamment celui de l'agriculture. Pour étayer ses propos, le ministre a indiqué que ces projets contribueront également à l'accroissement du volume des eaux traitées destinées à l'irrigation des terres agricoles dans certaines wilayas telles Tlemcen, Oran, Bordj Bou-Arréridj, Mascara, Constantine et Sétif. Notons que le secteur des ressources en eau a réalisé, ces dernières années, des progrès considérables. Preuve en est, pour faire face au problème de la sécheresse, l'Algérie a entrepris un important programme de consolidation des programmes, notamment, à travers les projets de transferts d'eaux, construction de barrages, stations d'épuration d'eau usée et de dessalement d'eau. Dans ses nombreuses sorties médiatiques, le ministre a précisé que cette politique a permis au secteur des Ressources en eau d'assurer aux citoyens une moyenne de 168 litres par jour et par habitant dans les grandes villes, contre 90 litres durant les années 1990. ` Durant la même période, le pays comptait quatre milliards cent millions de métres cubes d'emmagasinage d'eau. A présent, l'Algérie approche les sept milliards de métres cube. A l'horizon 2015, avec la construction de 19 barrages qui sont programmés dans le programme quinquennal (2010-2014) le département de Sellal espère atteindre les neuf milliards cent millions de métres cubes.