Cette déclaration intervient au lendemain de l'accord donné, samedi, par le comité exécutif de l'OLP pour des pourparlers indirects, via Washington, avec les Israéliens. Pour le responsable palestinien Abd Raboo, qui a déclaré à propos de la décision du Comité exécutif de l'OLP qu'elle «vise à donner une chance sérieuse au processus de paix», cela a été d'un effet contraire sur Israël. La Maison-Blanche s'est donné quatre mois pour mener ces pourparlers indirects entre israéliens et Palestiniens. Un laps de temps profitable à Israël qui a annoncé la poursuite de la construction de colonies juives à l'est d'El-Qods, sa judaïsation par conséquent, et les expulsions de Palestiniens visant à changer la donne démographique dans les territoires occupés. Si Israël a tenu à faire cette annonce renseigne, on ne peut mieux, sur l'absence d'impact sur ses rapports avec Barack Obama. Le locataire de la Maison-Blanche, acculé par l'opinion publique américaine et internationale l'invitant à dépasser le stade des discours de bonnes intentions, espérait atténuer la pression. Le Premier ministre Netanyahu a, quant à lui, souligné le maintien de sa politique indépendamment de la reprise des pourparlers avec les Palestiniens. «Les constructions et leur planification à Jérusalem (El-Qods) vont continuer comme d'habitude, exactement comme cela a été le cas sous tous les gouvernements d'Israël au cours des 43 dernières années», avait déclaré Netanyahu lors d'une visite aux Etats-Unis où il a affirmé, entre autres, que «Jérusalem est la capitale d'Israël». D'où des interrogations sur les objectifs assignés à ces pourparlers indirects, encouragés par la Ligue arabe qui, pourtant, s'annoncent d'ores et déjà au profit d'Israël, au vu des divergences de fond entre l'occupant israélien et les Palestiniens, relatives au statut d'El-Qods et aux frontières, le sort des colonies juives ainsi que le retour des réfugiés palestiniens. L'alignement stratégique des USA sur la politique israélienne dans la région étant à l'origine de cette situation du non-règlement de la question palestinienne. Pendant quatre mois, Gorges Mitchell tentera d'assurer une médiation entre le président palestinien, le Premier ministre israélien et le président américain, donnant l'impression que c'est une voie sérieuse vers la paix. Entre temps, la grande prison à ciel ouvert qu'est Ghaza continuera à résister au blocus israélien à l'instar de la résistance des Palestiniens de Cisjordanie et d'El-Qods.