L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) réunit dimanche à Ramallah son comité exécutif pour examiner une éventuelle reprise des négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens, au moment où l'envoyé spécial américain, George Mitchell, se trouve dans la région. Cette réunion intervient au lendemain d'une séance tenue samedi, au siège de l'Autorité palestinienne, à Ramallah par le comité central du mouvement Fatah sous la présidence du président Mahmoud Abbas. A l'issue de cette rencontre, les participants ont adopté un document consensuel qui doit être soumis aux différentes factions palestiniennes lors de la réunion du comité exécutif de l'OLP, afin de prendre une décision unifiée à propos de la reprise des négociations, a indiqué Mohamed Dahlane, membre du comité du Fatah. La réunion du Fatah, selon M. Dahlan, a été consacrée à l'examen de la décision des ministres arabes des Affaires étrangères en faveur de la proposition américaine sur une reprise de pourparlers israélo-palestiniens indirects, afin d'appuyer les efforts américains visant à relancer le processus de paix, suspendu depuis fin 2008. A propos de cette initiative, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil abou Roudeina a affirmé que ces pourparlers indirects constituent "un test" de bonne volonté d'Israël pour un retour à la table des négociations. Pour sa part, le porte-parole du mouvement Fatah, Fayez Abou Aïta a souligné que la décision du comité de suivi arabe pour engager des discussions indirectes n'était pas "une couverture" mais la consécration des efforts arabes pour instaurer la paix dans la région. Cette décision vise aussi, a souligné le responsable palestinien, à donner à l'Administration américaine "une dernière chance" afin qu'elle puisse traduire ses engagements sur le terrain, notamment en ce qui concerne la feuille de route, et les discours tenus par le président américain Barack Obama en faveur du monde arabe et musulman, a-t-il précisé. M. Abou Aïta a précisé à ce propos que l'initiative arabe a fixé pour quatre mois la durée des négociations indirectes, en se gardant de s'engager dans des discussions longues et sans résultats comme le veut l'occupant israélien, et ce, sans l'arrêt de la colonisation et la création d'un Etat palestinien avec ses frontières de juin 1967, reconnues internationalement. La réunion du comité exécutif de l'OLP intervient au moment où l'envoyé spécial américain au Proche-Orient, George Mitchell se trouve depuis samedi dans la région, dans le cadre des efforts américains visant la reprise des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens. M. Mitchell se rendra lundi à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, pour des entretiens avec le président Mahmoud Abbas, selon des médias. Avant sa rencontre avec le président Abbas, l'émissaire américain devra avoir des discussions dans la journée avec le Premier ministre israélien Benjamine Netanyahu, après avoir rencontré samedi le ministre israélien de la Défense Ehud Barak avec lequel il a évoqué une reprise des discussions israélo-palestiniennes. Le déplacement de M. Mitchell dans la région précède la visite du vice-président américain Joe Biden, qui doit arriver lundi dans les territoires occupés. Les rencontres entre l'émissaire américain et les deux parties, palestinienne et israélienne visent à donner une nouvelle impulsion au processus de paix en panne, en raison de l'obstination d'Israël à poursuivre sa politique agressive dans les territoires palestiniens, notamment en ce qui concerne El-Qods et les lieux saints, selon des sources palestiniennes. Les négociations de paix israélo-palestiniennes ont été suspendues lors des agressions meurtrières israéliennes sur la bande de Ghaza (27 décembre 2008/18 janvier 2009). Pour leur reprise, les Palestiniens exigent qu'Israël mette fin à ses activités de colonisation en Cisjordanie et dans la partie orientale d'El-Qods occupée et annexée en 1967. Notons que 9 Palestiniens ont été blessés samedi lors des heurts avec l'armée israélienne qui tentait de disperser une manifestation en Cisjordanie. Selon Ghassan Daghlas, un activité anti-colonisation, cinq Palestsiniens ont été blessés lors des affrontements avec un groupe de colons juifs qui ont attaqué un village palestinien près du Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Les colons juifs ont appelé les soldats pour disperser les Palestiniens. Dans un autre développement, quatre Palestiniens ont été blessées par des tirs israéliens lors d'une manifestation près de Hébron, au sud de la Cisjordanie. Les Palestiniens manifestaient pour protester contre le construction du mur de séparation par Israël en Cisjordanie. Plusieurs manifestations avaient été organisées vendredi en Cisjordanie pour protester contre la décision du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'ajouter deux lieux sains de Cisjordanie: le Caveau des Patriarches à Hébron et le Tombeau de Rachel, à Bethléem, à la liste des sites historiques d'Israël.