, Après la grève du cartable dans les années 90, l'année scolaire 2009/2010 sera gravée à jamais dans l'histoire de l'éducation. Perturbée suite à la grève cyclique des enseignants notamment ceux des lycées affilés au syndicat autonome, le Cnapest. Le deuxième trimestre, était presque blanc. Le bras de fer entre le département de Benbouzid et les syndicalistes a eu un impact négatif sur les élèves, surtout les lycéens. A l'instar des autres wilayas, les parents d'élèves de Bouira cachaient mal leurs appréhension et leur ras-le-bol de voir leurs enfants pris entre le fer et l'enclume. D'une part les enseignants qui revendiquaient leurs droits socio-professionnel et de l'autre, une tutelle qui ne voulait pas céder. Les uns comme les autres se jetaient la responsabilité de ce chaos. L'année blanche a été évitée de justesse. La situation est restée telle qu'elle malgré la satisfaction d'une partie des revendications par Benbouzid. Or la publication dans la presse de la fiche de paie des enseignants avec les augmentations requises n'a pas été du goût des enseignants, même la justice est intervenue pour mettre un terme à la grève. La reprise des cours était difficile que se soit pour les enseignants que pour les élèves. En effet, après plusieurs semaines de grève, les élèves étaient démoralisés et démotivés, le retard était si grand que tout le monde savait qu'il était impossible de rattraper le temps perdu. La semaine dernière, les trois lycées de la circonscription de M'chedallah ont débrayé pour exiger des responsables du secteur de revoir à la baisse la moyenne de passage aux classes supérieures. De leur côté, les parents d'élèves sont plus que jamais désemparés et inquiets de l'avenir de leur progéniture. Conscients qu'il était impossible de terminer le programme, certains ont inscrit leurs enfants pour suivre des cours supplémentaires, une situation lourdement ressentie par les élèves. A quelques jours seulement du début des examens, Benbouzid avait tenu à rassurer les lycéens et autres sur le contenu des examens qui sera basé sur des cours et matières enseignés, mais cela ne semble pas satisfaire ou rassurer les élèves, notamment ceux des classes de terminale. Pour la majorité des lycéens de la wilaya interrogés, cette année a été des plus catastrophiques. Fatigués, surmenés et surtout stressés, ils avouent ne rien retenir cette année et cachent mal leur peur du jour de l'examen. De son côté, le conseil de wilaya de Bouira du Cnapest réunit le 8 mai dernier rassure que le déroulement des compositions du troisième trimestre auront lieu dans les temps, et ce afin d'éviter davantage de désagrément surtout psychologique aux élèves. Le Cnapest appelle toutefois l'ensemble des enseignants affilés au syndicat pour prendre part au rassemblement prévu le 18 du mois en cours devant le siège de l'académie de la wilaya de Bouira à partir de 9 heures du matin, tout en menaçant d'entamer la prochaine rentrée scolaire avec la protestation au cas où la tutelle camperait sur ses positions.