Le Cnapest n'est pas content et le montre. Le conseil de wilaya de ce syndicat vient de rendre publique une déclaration sanctionnant sa réunion du 8 décembre. Une réunion ayant fait suite à sa journée de protestation. Soulignons que la grève à laquelle a appelé le conseil de wilaya du Cnapest a paralysé les lycées de Tizi Ouzou. La direction de l'éducation parle d'un taux de suivi estimé à 58,69 %. Comme, elle souligne le fait que le mouvement n'a pas touché les daïras d'Aïn El-Hammam, de Bouzeguène et de Tizi Gheniff. Pour le conseil de wilaya du Cnapest: «Cette grève du 8 décembre a été suivie à 85 %». Comme il réitère sa décision de ne pas donner à l'administration les notes du premier trimestre et de ne pas remplir les bulletins scolaires. Ces actions sont présentées par le Cnapest comme le «prélude à une protestation qui risque de se radicaliser si la direction de l'éducation ne met pas fin à son mépris, à sa hogra, dont sont victimes particulièrement les enseignants de la wilaya de Tizi Ouzou...». Le conseil de wilaya ajoute que «les Pest sont plus que jamais déterminés à défendre leur dignité. Cette dignité qui a suivi le conseil de wilaya du Cnapest, semble être ciblée par le directeur de l'éducation qui prive les enseignants du fruit de leur labeur...» . Et le Cnapest d'affirmer que «seule, la direction de l'éducation est responsable des retards enregistrés quant à l'apurement des situations administratives et financières des enseignants...». Puis, le conseil du Cnapest de faire le parallèle avec les autres fonctionnaires: université, santé, formation professionnelle, wilaya, APC, etc. qui ne souffrent pas de ces faits. Une réunion du conseil de wilaya du Cnapest est prévue pour le 25 décembre avec comme ordre du jour, le rétention des notes toujours en vigueur et le boycott «du remplissage» des bulletins scolaires. Rappelons qu'outre, le Cnapest, le Satef, l'autre syndicat autonome de l'éducation menace de recourir à une grève de dix jours renouvelables et ce, à partir du 8 janvier «si les choses restent en l'état». Pour l'heure, la direction de l'éducation ne dit rien et semble sereine. A moins qu'elle ne se contente d'enregistrer «les coups». Seuls les élèves et les parents d'élèves sont inquiets de la tournure que semblent prendre les choses. Encore des perturbations annoncées dans le cursus des élèves.