L'indice CAC 40 a chuté de 2,9% à 3.331,29 points, retrouvant ses niveaux de juillet 2009. La prochaine zone de support se situe à 3.276 points, puis à 3.093,92. Les autres grandes places européennes ont également fini en forte baisse tandis que les principaux indices américains cédaient plus de 2% à l'heure de la clôture européenne. Londres a lâché 2,54% et Francfort 2,34%. Les indices paneuropéens EuroStoxx 50 et EuroFirst 300 ont plongé de 2,56% et de 2,26% respectivement, tandis que le flux vendeur d'actions au niveau mondial se mesure par l'indice global MSCI qui perdait 2,77%. Dans ce climat, le billet vert a retrouvé son rôle de valeur refuge face à un euro qui souffre toujours des divisions des pays de l'UEM - divisions étalées une fois encore par une nouvelle décision unilatérale de l'Allemagne en matière de ventes à découvert - et de surcroît des menaces militaires de la Corée du Nord contre la Corée du Sud. Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a estimé que la crise de la dette européenne était le principal risque qui pèse sur la croissance mondiale. L'euro s'échangeait en fin d'après-midi autour de 1,2257 dollar contre 1,2345 lundi soir. Autres valeurs refuges, les obligations d'Etat du noyau dur de la zone euro: le rendement du Bund allemand à dix ans a touché un nouveau plus bas record à 2,58% tandis que celui de l'OAT française à 10 ans est tombé à 2,86%. Dans ce contexte de forte aversion au risque, le marché monétaire en euro est paralysé et rappelle les pires heures de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008.