La majorité des places boursières mondiales ont terminé en nette baisse la semaine, déprimées par les inquiétudes des analystes sur la reprise économique mondiale, qui tarde à se concrétiser, entraînant dans leur sillage les prix du brut à la baisse. En effet, les Bourses européennes, ont clôturé en nette baisse vendredi, ont accusé une nouvelle fois le coup après le fort recul de la veille, au terme de séances peu animées et dominées par les inquiétudes sur la reprise. Les indicateurs économiques publiés jeudi ont «sapé les perspectives d'un redressement économique continu», ont rappelé des analystes sur le marché londonien. Les marchés mondiaux s'étaient fortement repliés la veille, déprimés par la contraction de l'activité industrielle dans la région de Philadelphie et un marché de l'emploi américain toujours en difficulté. A Paris, le CAC 40 a perdu 1,30%, au terme d'une séance dépourvue d'indicateurs où les doutes sur la reprise économique ont prévalu. L'indice vedette de la bourse de Paris a lâché 46,28 points à 3 526,12 points, dans un volume d'échanges faible de 3,041 milliards. A Londres, c'est la même morosité, l'indice Footsie-100 des principales valeurs ayant perdu 16,01 points, soit 0,31% par rapport à la clôture de jeudi, à 5.195,28 points. A Francfort, l'indice vedette, le Dax, a perdu 1,15% à 6 005 points, malgré l'annonce par le ministère allemand des Finances d'un prochain relèvement des projections de croissance pour le pays. Toutes les valeurs ont fini dans le rouge. A Tokyo, l'ambiance est délétère: le Nikkei a fini la journée de vendredi en chute de 1,96%, le scepticisme ayant repris le dessus quant à la capacité des autorités nippones à contrer la force handicapante du yen face au dollar, sur fond de craintes pour l'économie américaine. A New York, la bourse a fini sans direction claire vendredi, s'éloignant de ses plus bas de la journée en fin de séance mais pénalisée par le pessimisme économique ambiant: le Dow Jones a perdu 0,56% tandis que le Nasdaq a grappillé 0,04%. Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 57,59 points à 10 213,62 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a lui gagné 0,81 point à 2 179,76 points. «Il y a une lutte interne au sein du marché actuellement, entre le flot d'indicateurs économiques qui est plutôt décevant depuis 48 heures, et la force compensatrice que représente la multiplication impressionnante des annonces de fusions-acquisitions», a noté un analyste de la maison de courtage «Jefferies». «Il n'est pas sûr que les investisseurs soient franchement convaincus dans un sens ou dans l'autre, c'est pourquoi il n'est pas surprenant de voir un tiède rebond à l'approche de la clôture. Les investisseurs ne veulent pas s'engager trop loin dans une période de volumes anémiques et de quasi-absence d'éléments directeurs», a ajouté l'analyste. Fatalement, la déprime qui domine dans les marchés boursiers et des valeurs a fini par se propager au marché énergétique où le pétrole est redescendu à moins de 75 dollars en fin de semaine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 74,17 dollars, en recul de 1,13 dollar par rapport à la clôture de la veille. A la même heure, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, lâchait 1,03 dollar à 73,40 dollars, renouant avec ses niveaux de début juillet. Le contrat pour livraison en octobre s'échangeait quant à lui à 74,16 dollars. La reprise demain risque d'être difficile, les places boursières étant rivées aux moindres informations sur les grands indicateurs américains, notamment les chiffres du marché de l'emploi.