Ce Nouvelle-Zélande – Slovaquie a des allures de match décisif pour les deux formations. Etant encore tôt dans la compétition, il vaut mieux se contenter de parler de test. Celui qui gagne va confirmer sa place et montrer qu'il a les épaules pour jouer dans la cour des grands et pourquoi pas décrocher quelques étoiles au passage et terminer en beauté. Chaque équipe tentera de remporter ce premier match et jouer le calme dans le second face à l'Italie et le Paraguay. Qualifiés pour la deuxième fois de leur histoire en phase finale de Coupe du Monde, après l'épopée de 1982, les «All White» ont su attirer sur eux, les regards et provoquer l'engouement populaire en éliminant le Bahreïn (victoire 1-0 après prolongation), dans une ambiance surchauffée au match retour des barrages. La Slovaquie, leur premier adversaire et dans une moindre mesure le Paraguay ne sont pas des cols hors catégorie. Si les «Blacks» entretiennent toujours le mythe au pays du long nuage blanc avec leur ballon ovale, les «All White», eux, voudront créer le leur avec leur ballon rond. Il s'agit maintenant de se confronter à un véritable adversaire. En effet, pour cette seconde participation, ils veulent se montrer à la hauteur et gagner le respect du monde entier. Les Néo-Zélandais ne veulent pas être ridicules ou des figurants. Pour cela, cette formation peut compter sur son coach Ricki Herbert, un technicien pragmatique. Avec lui, pas de place pour le hasard, tout compte et bien ajusté. Ancien professionnel du ballon rond, l'actuel coach se souvient de l'impact énorme qu'a eu en son temps la première participation de la sélection à la Coupe du Monde 1982 en Espagne. Les All White, quand bien même qu'ils soient défavorisés par le tirage au sort, ne désespèrent pas. Ils auront leur mot à dire, et ce, grâce à un joueur comme Ryan Nelsen. Un meneur de jeu. Un vrai. Et aussi à cette solidarité qui règne dans le groupe. Les Slovaques sont à leur toute première participation à une phase finale de Coupe du Monde. Ce pays, issu de l'ex-Yougoslavie, va à la conquête du monde sous la houlette de son coach, Vladimir Weiss. Les Slovaques ont terminé premiers dans un groupe de qualification où ils ont côtoyé la Slovénie, la Pologne et la République Tchèque. Ils puisent leur succès dans leur bonne organisation et au jeu collectif. C'est à l'intérieur de ce bloc que les talents émergeants s'expriment le mieux. Et parmi eux, un génie de football : Marek Hamsik. Agé de 22 ans, le milieu de terrain offensif de Naples est en train de prendre une dimension depuis quelques mois. Surnommé le «surdoué», Hamsik est un bon milieu offensif, bon passeur et bon buteur à la fois. Mais Hamsik n'est pas seul à émerveiller. Avec lui, on peut citer des talents comme Robert Vittek, Stanislav Sestak, etc. Ce match se jouera aujourd'hui, au stade Royal Bafokeng, à Rustenburg.