Les avantages de l'oléiculture sont multiples d'où le nécessaire établissement d'un réseau permettant de concrétiser le programme gouvernemental visant la plantation, d'ici 2014, d'un million d'hectares d'oliviers, a affirmé le chef de département à l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (Itaf), Saraoui Nacer. L'Algérie compte assurer sa sécurité alimentaire et mise donc sur la contribution de l'oléiculture à la lutte contre la désertification et à la fixation des populations rurales, vu ses bienfaits sur la santé, a signalé le responsable de l'Itaf en marge d'une rencontre régionale de formation, organisée mardi soir à Ain Témouchent. Sur le plan économique, l'huile d'olive, dont les revenus sont de l'ordre de 24% du revenu global des huiles végétales, ne représente que 4%de l'ensemble de la production de ces mêmes huiles végétales, d'où le caractère de «produit stratégique» de l'oléiculture, a-t-il ajouté, expliquant, à titre indicatif, que «le prix de l'huile d'olive vaut six fois le prix du pétrole». Dans le même ordre d'idées, le directeur général de l'Institut national des sols, de l'irrigation et du drainage (Insid), qui encadre ce regroupement a rappelé l'ambitieux programme gouvernemental visant la plantation, d'ici 2014, d'un million d'hectares d'oliviers, tout en indiquant que cette rencontre vise la mise sur pied d'un réseau pour concrétiser ce programme. «L'Insid, l'Itaf et l'INPV ne peuvent pas être partout. Les acteurs eux-mêmes (oléiculteurs, DSA, forêts) pourront intervenir directement sur le terrain grâce à ce réseau, qui sera doté de toutes les informations techniques à travers un ensemble de supports, afin de toucher le maximum d'agriculteurs à travers une vaste campagne de vulgarisation de proximité», a déclaré Habila Mohamed. Les représentants des wilayas d'El Bayadh, Béchar, Naâma, Mascara, Saïda et Aïn Témouchent ont visité, à l'issue de ce regroupement, une exploitation oléicole gérée par l'Itaf et où des expériences sont en cours. La wilaya d'Aïn Témouchent est concernée par la mise en terre de 10 000 hectares d'oliviers dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, a indiqué la représentante de la DSA, Hadjira Abdellaoui.