La réforme, qui entrera en vigueur par décret-loi, prévoit notamment d'autoriser l'entrée des investisseurs privés au capital des caisses, même si selon les analystes leur intérêt varie d'un établissement à l'autre. Les caisses d'épargne pourront émettre une forme d'actions avec droits de vote représentant jusqu'à la moitié de leur capital, ce qui devrait leur permettre de se financer plus facilement. Par cette réforme, le gouvernement entend ranimer un secteur perturbé par des crédits de mauvaise qualité et des interventions politiques. «L'objectif général est d'essayer de délier les caisses d'épargne de la forte influence politique sur le secteur», affirme Giada Gioani, analyste chez Citi. «C'est un signe positif pour le secteur.» D'autres estiment, en revanche, que cette réforme pourrait être interprétée différemment par les investisseurs, alors que selon les analystes, les caisses d'épargne détiennent dans leur portefeuille deux tiers des créances bancaires sur les promoteurs immobiliers dont le montant s'élève à plus de 300 milliards d'euros.