Le coup d'envoi de la 32e édition du Festival international de Timgad (Batna) a été donné dans la soirée de jeudi, dans une ambiance de fête, au tout nouveau théâtre de verdure, réalisé non loin du site archéologique. Cette manifestation qui constitue, chaque été, l'événement culturel majeur dans les Aurès, se déroule pour la première fois en dehors de son décor traditionnel, le théâtre antique romain en l'occurrence. Toutefois, le public habitué du festival ne ressent, de l'avis de plusieurs spectateurs approchés par l'APS, aucun dépaysement, tant la nouvelle infrastructure de 5 000 places, en plus de sa proximité immédiate avec le site archéologique de Thamugadi, constitue une réplique plutôt réussie du théâtre romain. La soirée inaugurale de l'édition 2010 a été marquée par un émouvant hommage aux artistes algériens disparus qui ont tous, ou presque, eu l'occasion, à un moment de leur carrière, de se produire sur la scène de ce festival. Sur la scène flambant neuve du nouveau théâtre, devant un public ému mais ravi, Saliha Essaghira, Othmane Bali, Abdelkrim Dali, Cheikh Hasnaoui, Fadila Dziria, Abdelhamid Ababsa, Mohamed Rachedi, Aïssa El Djarmouni, Hassan El Annabi, Nadia Tayssir, Ahmed Wahbi, Hadj M'Hamed El-Anka, Ourad Boumediene, Katchou et Ali Maâchi sont revenus à Timgad. Les morceaux les plus connus de tous ces noms qui ont marqué d'une empreinte indélébile la chanson algérienne ont été repris, avec talent, mais aussi avec beaucoup de respect, par des chanteurs de la nouvelle génération, suscitant une standing-ovation spontanée des spectateurs qui ont rempli les arènes du nouveau théâtre.