Près de 34 000 personnes impliquées dans différentes formes de criminalité ont été arrêtées par les services de la Gendarmerie nationale durant les six premiers mois de l'année. Il a été, également, saisi, durant cette période, 15 tonnes de cannabis et 104 armes à feu détenues illégalement ou utilisées par les narcotrafiquants notamment au niveau des frontières sud-ouest. La sécurité publique demeure la préoccupation majeure des services de sécurité qui mènent une lutte sans merci contre les différentes formes de violence et de délinquance héritées de la décennie noire, et la lutte contre le terrorisme et le crime organisé occupe actuellement une grande place dans le plan d'action de la Gendarmerie nationale. Il s'agit notamment de la lutte contre le trafic de drogue, le trafic d'armes, le trafic de véhicules, les faux et la contrebande. Ainsi, durant le premier semestre de l'année en cours, les gendarmes ont traité 6 244 affaires de crime organisé impliquant 8 632 personnes. On note, entre autres, 1 545 affaires de trafic de stupéfiants menant à l'arrestation de 2 414 personnes et la saisie de près de 15 tonnes de kif traité, 16 233 comprimés psychotropes, 2 318 plants de cannabis et 861 plants d'opium. A souligner à ce sujet que les plants saisis ne signifient pas que le pays passe à la production de ces substances mais représentent quelques tentatives de culture au niveau de wilayas du Sud, toute avortées par les services de sécurité. La saisie, durant la même période, de quelque 926 grammes de grains de cannabis et d'opium, entre, également, dans le cadre de ces tentatives de production de drogue sur le territoire national, mais en vain devant un dispositif sécuritaire très vigilant qui ne cesse de renforcer les contrôles et la surveillance des endroits suspects. Les mêmes services ont traité quelques affaires de détention et commercialisation d'autres drogues dont 1,17 kg de cocaïne et 57 grammes de héroïne saisis chez des immigrants clandestins qui les utilisent pour payer les passeurs ou chez des groupes de malfaiteurs qui tentent de faire écouler cette drogue de riches dans les grandes villes. Le trafic de stupéfiants, qui ne cesse de prendre d'importantes proportions, est généralement lié à d'autres formes de criminalité dont le financement du terrorisme, le blanchiment d'argent et le trafic d'armes. En effet, durant le semestre écoulé, les gendarmes ont récupéré 104 armes à feu dans 507 affaires de trafic et de détention illégale d'armes impliquant au total 542 personnes. Selon les services de sécurité, il s'agit de 67 fusils de chasse et 24 armes artisanales détenus illégalement ainsi que quatre armes de guerre, neuf armes de poing et des munitions récupérées suite à des accrochages opposant les éléments de sécurité à des convois de narcotrafiquants. Le bilan semestriel de la Gendarmerie nationale fait, par ailleurs, état de 2 315 affaires de contrebande, l'arrestation de 952 personnes impliquées et la saisie de 960 000 litres de carburant, 735 têtes de cheptel, 161 tonnes de produits alimentaires, 77 693 cartouches de cigarettes, 3 837 bouteilles de boissons alcoolisées et 124 moyens de transport utilisés par les contrebandiers. Les gendarmes ont, également, arrêté 123 personnes, dont des étrangers, impliquées dans 61 affaires de fausse monnaie et récupéré 4 804 faux billets de banque en dinars et en devises. En ce qui concerne la criminalité de droit commun, le bilan des six mois indique 3 594 affaires d'atteinte aux personnes, 4 333 atteintes aux biens, 801 atteintes à la famille et aux bonnes mœurs, 711 affaires d'atteinte à la tranquillité publique, 2 959 infractions aux lois spéciales et 3 182 autres infractions. Ainsi, près de 33 000 personnes dont 1 040 femmes et 1 283 mineurs ont été arrêtées par les services de la gendarmerie durant le premier semestre de l'année.