, Sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Abdelouahid Bouabdellah, président-directeur général d'Air Algérie, a rassuré les passagers de sa compagnie touchés par les conséquences de la grève déclenchée en France sur les transports aériens. Ils sont pris en charge, déclare-t-il. Il reconnaît qu'il y a un gros problème d'information à Air Algérie qui concerne, plus généralement, les ressources humaines. Par exemple, dès qu'il y a une panne, si le délai de réparation est dépassé, on communique mal, dit-il. Pour le P-DG d'Air Algérie, c'est très compliqué de gérer une entreprise publique avec la suspicion créée par les écrivains spécialisés en lettres anonymes, ajoute-t-il. Ainsi, pour l'opération d'affrètement d'avions, qui est très compliquée, elle a été remise en question par la suspicion provoquée par des écrits d'«experts d'Air Algérie» qui ont écrit «très haut». Ces gens veulent du mal à Air Algérie, qui a toujours affrété des avions, depuis sa création, rappelle-t-il. Cela permet de faire face aux pics que sont les périodes de la omra, du hadj et de l'été. Il donne l'exemple d'Air France qui a le tiers de ses avions en propriété, le tiers en affrètement et le tiers en leasing. M. Bouabdellah évoque les dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009, plus précisément celle qui impose le recours au crédit documentaire qui retarde l'acquisition de pièces détachées. Il défend les tarifs appliqués par Air Algérie par rapport aux autres compagnies. Concernant la flotte, il fait observer que les 11 moyens porteurs (150 places) vont permettre beaucoup plus de fréquences sur la France en partage avec Air France, Aigle Azur et Air Méditerranée (10/jour). Il fait également savoir que les 4 ATR (70 places) sont en exploitation et 7 Boeing viendront de septembre à juin (peut-être même mai). Notre réseau, dit-il, est fait pour des 100-150 places. Le P-DG d'Air Algérie a également évoqué le programme Safa, en rappelant que la compagnie publique n'a jamais été épinglée sur des problèmes graves, mais sur des problèmes mineurs. Maintenant, on a, dit-il, des instructeurs et des contrôleurs. Le risque de voir Air Algérie interdite de vol n'est pas exclu si on ne fait pas attention. Il faut l'adhésion de tous.Autre problème abordé par le P-DG d'Air Algérie : le plan de restructuration de la compagnie qui a été accepté par le CPE, il est en cours de développement, dit-il. Pour la question de la compensation liée à la subvention de sujétion de service public pour les lignes des Hauts-Plateaux, et du Sud du pays ainsi que les lignes africaines, la somme de 4 milliards DA est en négociation, précise-t-il. Air Algérie, tient à faire remarquer son P-DG, est une petite compagnie, le tiers d'Egypte Air, moins que Air Tunis et moins que Air Maroc, plus petite aussi que ce qu'était Air Algérie, il y a vingt ans.