British Airways a vu sa perte se creuser au premier trimestre 2010-2011, sous le double effet du nuage de cendres volcaniques et d'un mouvement de grève, ce qui n'a pas empêché la compagnie aérienne britannique de réaffirmer sa prévision d'un bénéfice imposable annuel à l'équilibre. Vers 8h00 GMT, le titre du groupe, qui a vu sa valorisation fondre d'un milliard de livres sur les deux dernières années, avançait de 3,15 % à 222,8 pence alors que l'indice regroupant les valeurs européennes du transport aérien et du voyage ne gagnait que 0,23 %. La perte imposable s'est aggravée de 10,8 % sur la période avril-juin, à 164 millions de livres (196 millions d'euros) tandis que le chiffre d'affaires a baissé de 2,3 % à 1,93 milliard d'euros. Cela dit, le rendement de British Airways - une mesure du chiffre d'affaires généré par passager et par mile voyagé - a bondi de 12,7 % en raison d'une baisse des coûts. «Bien que certains experts économiques mettent en avant le risque d'un retour de la récession, la reprise économique solide se poursuit et, dans ce contexte, nous réaffirmons notre objectif d'être à l'équilibre avant impôts sur l'ensemble de l'exercice», a déclaré Willie Walsh, directeur général de British Airways, cité dans un communiqué. Mardi, Air France-KLM avait également confirmé viser un retour à l'équilibre opérationnel sur l'ensemble de l'exercice 2010-2011, tout en se disant prudent sur l'évolution de la conjoncture au second semestre. Comme toutes les compagnies aériennes européennes, British Airways a été fortement affectée en avril par l'apparition d'un nuage de cendres dans le ciel européen provoqué par l'éruption du volcan islandais Eyjafjöll. Le trafic aérien avait été interrompu plusieurs jours d'affilée en raison de ce phénomène. British Airways a évalué à 100 millions le coût des cendres volcaniques sur son activité. La compagnie aérienne, en outre, aégalement connu une série de grèves sur le premier trimestre 2010-2011, qui lui ont coûté quelque 150 millions de livres.British Airways, qui vient de recevoir l'aval de la Commission européenne pour fusionner avec Iberia, a dit que ses revenus passagers avaient baissé de 3,4 % sur cette période. Sans le volcan et les grèves, ils auraient progressé de 11 %.