La voix de la réfutation a tonné en Palestine. «Ne bradez pas les Droits des Palestiniens», s'est-elle adressée. Cette voix est également celle de Palestiniens d'origine et d'obédience diverses - universitaires, intellectuels, artistes, militants, syndicalistes, défenseurs des droits humains et responsables d'organisations de la société civile, en Palestine historique comme en exil - unis dans leur engagement pour la réalisation des droits fondamentaux de tous les Palestiniens, en particulier le droit inaliénable à l'autodétermination. Oui, M. Abbas, vous êtes indésirables dans le paysage palestinien au sens propre du mot. Vous qui êtes resté en fonction grâce à des lois d'exception controversées, alors que votre mandat a expiré en juillet 2009. Ces voix ont revendiqué la fin de l'occupation et de la colonisation de la Bande de Ghaza et de la Cisjordanie, y compris Jérusalem. Elles ont revendiqué une pleine égalité pour les Palestiniens vivant en Israël ainsi que le droit au retour pour les Palestiniens réfugiés ainsi que leurs descendants. Rien que la recherche de la paix et de la dignité. Des choses simples mais indispensables que vous n'avez pas réussi à arracher pour ces victimes éternelle du sionisme. Combien d'accords de «paix» avez-vous conclu avec le régime sioniste ? Vous seul en détenait le secret. Le monde sait naturellement le nombre de fois où vous avez serré cette main fraternelle des différents responsables sionistes sous les yeux complices de caméras vouées au régime sioniste. Toutefois, ce que l'on ne sait pas, c'est en revanche, ces rencontres «intimes» avec les sionistes. Par exemple pour faire taire les voix justes. Pour former cette police Dayton, tout juste bonne à coopérer avec le régime sioniste dans le seul but de mater toute résistance. Est-ce pour ces raisons que le peuple palestinien vous a, jadis, élu ? Que non ! Depuis la fameuse soupe aux lentilles que vous avez dégustée avec Olmert le criminel et sa femme, vous avez drôlement changé. Est-ce un besoin urgent de vous conseiller une Rokia ? J'en doute fort ! Ce qui semble un «effort», d'ailleurs inutile, dans ces rencontres «ostentatoires», ne serait en fait que de simples jeux de rôles préconçus par l'alliance américano-sioniste. Au cours d'une réunion à l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) le 9 juin 2010, vous avez déclaré : «Je ne contesterai jamais le droit juif à la terre d'Israël», une déclaration dont vous devez encore vous rétracter. Or, cela revient à considérer, selon les rédacteurs de la lettre ouverte à Abbas, cette déclaration - laquelle reprend un des fondements du sionisme - comme «une très grave trahison à l'encontre des droits collectifs du peuple palestinien. Elle équivaut à un abandon du droit des Palestiniens vivant en Israël à vivre dans l'égalité dans leur propre patrie. Patrie où ils se sont fermement maintenus malgré le régime d'apartheid qui leur est imposé depuis des décennies... Cette déclaration capitule également à propos du droit des Palestiniens réfugiés à retourner dans leurs foyers» Alors, M. Abbas, que nous apporterait la prochaine moisson des négociations «directes» ? Quoiqu'il arrive, «Ne bradez pas les Droits des Palestiniens.»