Il a fallu trois saisons depuis son élection à la présidence de Hamra Annaba pour que le Dr Ouinez Djamel, universitaire et industriel, replace cette glorieuse équipe dans l'antichambre de l'élite. Trente années après sa décadence (début des années 1980), ce club prestigieux de la capitale de l'Edough aux 20 disciplines sportives renaît de ses cendres. Il a fallu à Ouïnez, trois saisons et un parcours en dent de scie plein d'esbroufe au sein de l'équipe pour que les dirigeants et les supporters gouttent enfin au bonheur. Ils l'ont dit lors de l'assemblée générale ordinaire tenue cette dernière fin de semaine. «L'accession, c'est bien beau. Mais aujourd'hui, le tout est de savoir ce que sera Hamra dans le groupe de la division II du football professionnel où il a postulé en déposant son dossier à la FAF.» La réponse est venue du président qui dans son intervention de clôture de l'AG a affirmé : «Pour l'instant, nous devons tous travailler pour ne pas avoir à reprendre l'ascenseur. En tous les cas, nous nous sommes organisés pour repartir sur des bases solides avec l'arrivée à la barre technique de Ahmed Slimani. Nous construirons dans la pérennité». Reste donc à cet entraîneur en chef, de tirer la quintessence du groupe qu'il a sa disposition. Il est composé d'une trentaine de joueurs, des nouveaux pour la plupart qui rajeunissent quelque peu l'effectif hamriste. L'on retrouvera ceux qui ont été maintenus. Il s'agit des gardiens de but Bouazizi et Kahli auquel devraient s'ajouter Rahmani (USMBA) et Gheraïb du Widad de Tébessa. La défense semble être bien fournie avec de nouvelles arrivées tels que Dellalou et Boutabia du MC Saïda ainsi que Arrar de l'AS Khroub. Avec Aït Ali, Nouïkes, Dendani, Khouatmia et Belamri, ils pourront former une charnière défensive infranchissable. Au milieu du terrain, lors du recrutement effectué bien avant la venue de Ahmed Slimani, Mohamed Bounour, le DTS a gardé les anciens Tabchache, Adjerim, Benmechta Slimani, Boulmarka et a jeté son dévolu sur des jeunes joueurs comme Sakhri de Ras El Oued, Sebihi (Moc), Boumaza et Ditatmi (USMAn). La composition semble avoir été bien réfléchie avec le maintien du quatuor Bacha, Kouachi, Makhoukh et Boucif renforcés par le revenant Athmani du Moc (anciennement USMAn), Kara du HBCL. Et si pour ce début de saison, le souci des dirigeants semble être d'ordre financier, l'on a tout de même la certitude que Hamra devra bien démarrer avec à la barre technique, Ahmed Slimani. Avec son expérience à long terme, ce dernier connaît toutes les équipes de division II avec leurs forces et leurs faiblesses. Il sait comment préparer ses plans susceptibles de troubler l'adversaire. Il a déjà entamé leur élaboration en programmant des entraînements quotidiens en attendant le stage bloqué prévu pour début septembre 2010. Actuellement, l'ambiance au club ressemble à une lente maturation, sereine, sans heurts. Hamra donne l'impression d'entrer dans un régime anticyclonique. L'époque des giboulées et des flux perturbés par les caprices des uns et des autres, a bien disparue. Ce que confirme l'unanimité qui s'est dégagée lors de l'assemblée générale autour de la professionnalisation du club et l'approbation des bilans moral et financier saison 2009-2010. Et pour peu que la société algéro-indienne confirme son choix sur Hamra au titre de support publicitaire pour son sigle sur les maillots de la formation et en placards publicitaires dans l'enceinte du stade Chabou, le problème financier sera définitivement résolu. Ce que du reste a laissé entendre le président Ouïnez lorsqu'il a affirmé qu'il est en possibilité de collecter plus de 60 millions DA pour renflouer la caisse du club. Et quand on sait que le club sera également représenté avec l'accession parmi l'élite de son équipe de volley-ball, il y a de quoi dire que Hamra vit le temps des moissons.