Le club des rives de la Seybouse, l'USM Annaba, a connu probablement les pires difficultés durant le championnat 2004/05 jamais enregistrées depuis son retour parmi l'élite nationale. Ces difficultés, qui sont le résultat de la lutte d'intérêts et des interférences de toutes sortes, ont failli entraîner le club vers l'abîme. Le nouveau candidat à la présidence des Tuniques rouges, Djamel Ouinez, homme d'affaires et notable de la ville, très écouté et jouissant de respect, sait ce qui s'est passé au sein de l'équipe de l'USM Annaba. Il promet de renverser la vapeur et de donner aux gars du cours de la Révolution la dimension qui est la leur et qui traduit l'envergure de la région de Annaba. À l'on croire, il va appliquer une thérapie de choc à l'USMAn sur la base d'une stratégie cohérente et scientifique qui sera appuyée par tous, y compris des industriels et des supporters. Ouinez n'est pas étranger à la ville de Annaba ni au monde du sport. Son père était membre fondateur et président de la glorieuse Hamra-Annaba avec laquelle il a remporté la Coupe d'Algérie dans les années 1970 alors qu'il en était le président. Si Djamel est désigné à la présidence des Tuniques rouges, ce serait tout simplement un remake de l'histoire, relève-t-on à Annaba. Impatient de rendre à la formation de l'antique Bouna son image de marque, les choix de Ouinez sont convaincants à plus d'un titre : politique régionale, confiance renforcée aux jeunes, des moyens et des idées. “À Annaba, comme dans ses environs immédiats, il existe des potentialités extraordinaires de jeunes talents, de gens et de moyens pour former, avec le temps, un grand club. Il suffit tout simplement d'être un professionnel. Il faut comprendre, aussi, qu'une équipe de football doit être gérée comme une entreprise. Et une société qui ne produit pas doit disparaître”, a-t-il estimé. Connu sur la scène annabie, Djamel Ouinez, docteur d'Etat en droit, veut donner un nouveau souffle à la formation annabie, aussi bien sur le plan financier que structurel et mettre sur pied une nouvelle équipe dirigeante rigoureuse et homogène. Aux yeux de Ouinez, le temps des valses d'entraîneurs doit cesser, tel l'imbroglio vécu ces deux dernières saisons. Le club annabi doit opter pour un coach de haut niveau qui sera assisté par deux entraîneurs. Le premier s'occupera plus spécialement de la préparation physique, tandis que le second se concentrera sur le travail des gardiens. Côté effectif, l'USM Annaba est appelée à garder l'ossature avec les Athmani, Bouder, Bouchrit, Bensaïd, Boutabia et Sebehi. Au moins cinq joueurs juniors seront promus et viendront ainsi étoffer un effectif qui sera, selon Ouinez, sans nul doute complété d'ici à la reprise du championnat. En attendant l'assemblée élective qui doit être, dans l'intérêt du club, organisée en urgence, aucun autre candidat ne s'est manifesté. À moins que les vieux démons qui hantent le football annabi ne reprennent le dessus, l'AGE aura lieu avant le 15 du mois de juillet courant, selon des sources proches de la wilaya de Annaba. B. BADIS