? Mustapha Benbada a entamé, mardi, une visite de travail et d'inspection qui l'a conduit dans plusieurs structures commerciales relevant de son département ministériel. Accompagné de Mohamed Ouchen, wali de Tipasa, le ministre du Commerce a longuement visité le marché de fruits et légumes de la commune d'Attatba qui, rappelons-le, ravitaille non seulement la wilaya de Tipasa mais également les wilayas limitrophes Alger et Blida. Tout au long de la visite des carreaux de fruits et légumes , M. Benbada s'est enquis de la qualité des produits ainsi que des prix qu'il a trouvés dans le respect des normes. Devant la mercuriale affichée, le ministre n'a pas manqué de demander aux grossistes et mandataires de respecter les prix en ce mois de Ramadhan où la solidarité et la piété doivent être mis en avant, il dira en substance que «le commerçant au détail ne doit pas prendre plus que ne le prévoit la réglementation en vigueur». Pour avoir une idée assez précise, voici les prix de gros de quelques fruits et légumes largement utilisés durant cette période du mois sacré : haricots verts 100 DA, pomme de terre 28 DA, tomate entre 10 et 12 DA, courgette 45 DA, salade verte 20 DA, concombre 35 DA, poivrons rouges 15 DA, oignons 12 DA, aubergines 10 DA, citron vert 5O DA, ail 350 DA ,melon 45 DA/Kg, banane entre 65 et 70 DA, le bouquet de coriandre en gros coûte 100 DA. Dans la commune de Hadjout, le ministre du Commerce a visité le marché couvert où il a pu s'apercevoir que les prix des fruits et légumes doublent ou triplent à l'image du citron vert que l'on retrouve à 100 DA, l'oignon à 30 DA le kg, les navets 80 DA et la courgette 75 DA le kg. Devant la poissonnerie, le ministre s'est enquis du prix de la sardine qui, ce jour-là, oscillait entre 350 et 500 DA pour le premier choix. Pour ce qui est des viandes blanche et rouge, les prix affichés au marché de Hadjout ont découragé les citoyens tellement ils sont inabordables. A titre d'exemple, la viande d'agneau est à 900 ou 1 000 DA, le poulet entre 350 et 380 DA le kilogramme, la viande de bœuf avec os 980 DA et 1 000 DA le steack, l'escalope de dinde frise les 850 DA et risque de prendre son envol en cours des jours à venir. M. Benbada a aussi visité le nouveau marché de la ville situé dans la zone ouest où il a pu se rendre compte que cette infrastructure a permis l'éradication du marché informel du centre-ville qui était, rappelons-le, un lieu insalubre et néfaste à tous points de vue. A Tipasa, le ministre a répondu aux questions des journalistes, mais, avant, il a tenu à brosser un tableau de son secteur tout en faisant allusion aux pratiques commerciales qui n'obéissent pas aux règles admises. A une question relative sur les prix pratiqués par les commerçants au détail et qui ne se gênent pas de prendre une marge bénéficiaire qui dépasse l'entendement, le ministre a affirmé que la problématique se trouve entre le mandataire et le revendeur au détail, c'est, selon lui, les différents intermédiaires qui créent la crise et la rareté des produits sur le marché.