Sous quel prétexte cette fois-ci, l'axe américano-sioniste va-t-il provoquer cette guerre qui semble imminente contre l'Iran ? La pratique classique à laquelle le monde a été habitué est que cet axe du mal, comme tiennent à le qualifier plusieurs observateurs, chercherait d'abord l'éternelle approbation publique avant de lancer la première attaque, comme ils l'ont fait avec l'invasion du Sud-Liban en 2006 (qui d'après le régime sioniste était une guerre de représailles contre le Hezbollah qui avait capturé deux de ses soldats) et la sinistre farce des armes de destruction massive (ADM) avant l'invasion de l'Irak en 2003 par une coalition sous commandement des Etats-Unis. A l'époque, on se souvient que les deux instigateurs de la guerre contre l'Iraq, Bush et Blair, avaient décidé du moment de la guerre contre l'Iraq huit mois avant de lancer l'opération. Ces deux criminels avaient alors entamé le processus de «démonisation», nécessaire pour convaincre leurs publics que l'action militaire était justifiée. Les politiciens, les médias et les porte-parole aux Nations unies avaient également joué le rôle qui leur avait été imparti dans cette machinerie. Pour ce qui est de l'Iran, l'amiral Mike Mullen, président du collège des Chefs d'état-major (Joint Chiefs of Staff), a annoncé dimanche dernier que les Etats-Unis ont depuis quelques temps déjà mis au point un plan pour une frappe sur l'Iran. Il semblerait que nous devons nous attendre à une autre guerre majeure qui changera la carte politique et la vie des peuples de cette partie du monde, et pour des décennies. Des propos qui seraient confortés par plusieurs indicateurs montrant que des préparatifs sont en cours pour une nouvelle guerre et que la question est à présent concentrée sur le fait de trouver un prétexte pour lancer les bombardiers et missiles à longue portée (sionistes et américains). Parmi ces indicateurs, notons la réunion extrêmement cordiale, le mois dernier entre Netanyahu et Obama à la Maison Blanche. Cela dit, peut-on vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ? Que non, nous rétorqueraient les différents faits d'armes démontrés par les mouvements de résistance face aux agressions américano-sionistes. L'amiral Mullen faisait preuve de raison quand il a dit être préoccupé par les coûts élevés d'une autre guerre à la fois en termes de vies humaines et en termes économiques. Les résistants islamistes et les troupes iraniennes sont de redoutables combattants qui sont prêts à mourir plutôt que de hisser le drapeau blanc, au contraire des régimes arabes si friands de capitulations. La guerre en Afghanistan dure depuis neuf ans, et depuis sept ans en Irak. Le Hezbollah a résisté à l'agression israélienne pendant plus de trente-quatre jours et n'a pas été brisé, et le Hamas n'a pas été vaincu après plus de trois semaines de guerre lorsque le régime sioniste a envahi Ghaza l'hiver 2008-2009. Ce fut le début d'un tournant dans l'opinion mondiale, Israël se révélant être un Etat voyou raciste qui commet des crimes de guerre et viole toutes les lois internationales. L'opinion internationale se laisserait-elle berner une fois de plus par un scénario rocambolesque comme pour les guerres précédentes ou, alors, faudrait-il trouver un prétexte convaincant pour déclencher un nouveau brasier aux conséquences immaîtrisables ? Pour cela, il faudrait faire preuve de beaucoup d'imagination. Mais attention à l'eau qui dort !