Il faut chercher le problème au fond des filets de l'O Marseille. Le tir direct du sélectionneur ne lui donne aucune chance. «Il ne jouera pas les deux prochains matchs sous le maillot bleu». Il semble bien payer les deux semaines de grève de l'entraînement avec l'Olympique de Marseille. Sa carrière internationale serait-elle menacée ? Ses fans se mobilisent et retiennent le souffle. Pour beaucoup de professionnels et anciens joueurs, Ben Arfa «s'élimine lui-même», c'est ce qu'estime d'ailleurs Laurent Blanc sur les ondes de la radio française RMC mercredi. «J'ai dit à Hatem que la meilleure façon est de s'entraîner pour être physiquement opérationnel. Il a pris ensuite une décision radicale. Je ne suis pas fou. Ce n'est pas la meilleure façon de se préparer pour une rencontre internationale», a-t-il précisé. Manière de rappeler que ce qui s'est passé en Afrique du Sud ne peut servir de référence ; les indisciplinés n'ont pas de place dans l'équipe. Voilà un peu le bon message qu'affiche le sélectionneur. Hatem s'est déjà exprimé sur ce qui le ronge. Il a un caractère qui fait qu'il n'accepte aucune humiliation. Le transfert du joueur avait été annoncé plus tôt cet été, et l'OM avait eu des contacts avec plusieurs clubs européens intéressés, avant de se raviser en le retenant contre son gré. Rien ne semble lui faire baisser les bras même pas les réactions, voire les conseils de son père préférant même «mettre sa carrière entre parenthèses» plutôt que de continuer à jouer à Marseille. Kamel Ben Arfa, le père de l'international franco-tunisien Hatem Ben Arfa de l'Olympique de Marseille, accuse son conseiller, Michel Ouazine, de se comporter «en gourou» à l'égard de son fils dans les colonnes du journal français Le Parisien. Excédé par la situation de son fils, Kamel Ben Arfa, le père a décidé de passer à l'offensive. Et il a sorti l'artillerie lourde. «Hatem est comme dans une secte et il faut le sortir des griffes de ce type», déclare-t-il. «Hatem est victime d'un gourou. Ouazine l'a éloigné de ses proches et il habite chez lui à Marseille. Il vit avec l'argent de mon fils, il ne paie jamais ses avions et ses hôtels. Interrogé par Le Parisien, Michel Ouazine réplique : «Je ne recherche ni la gloire ni l'argent. Le père m'a déjà menacé et a menacé Hatem, ces derniers temps. C'est une question d'argent et de rétrocommissions (sur le futur transfert). Le père d'Hatem ne comprend rien à la situation.» Considéré depuis très jeune comme un prodige et un grand espoir du football français, la carrière d'Hatem Ben Arfa a été minée à plusieurs reprises par des problèmes relationnels. Et dans ce domaine, son entourage ne semble pas vraiment l'aider. La semaine dernière, Kamel Ben Arfa s'était déjà exprimé sur l'avenir de son fils dans la presse, assurant alors que la source de ses problèmes était «l'arrivée de l'entraîneur, Didier Deschamps qui a voulu imposer son agent, Jean-Pierre Bernès, à mon fils.» Dans l'interview du Parisien de lundi, il regrette désormais que son fils n'ait pas accepté de reprendre «un véritable agent de joueur» en lieu et place de Michel Ouazine. Décidément, rien n'est simple dans la famille Ben Arfa. Il y a un type, devait-il declarer à la presse, qui se fait appeler Michel Ouazine, alors que son vrai prénom est Ali, qui lui sert de conseiller. Il a presque lavé le cerveau de mon fils. C'est quelqu'un qui le connaît depuis qu'Hatem est tout petit et qui ne pense qu'à faire de l'argent avec lui. Hatem est comme dans une secte et il faut le sortir des griffes de ce type. Il l'a mis dans la m… Hatem est victime d'un gourou. Ouazine l'a éloigné de ses proches et il habite chez lui à Marseille. Chez lui ! Vous vous rendez compte ? Il vit avec l'argent de mon fils, il ne paie jamais ses avions et ses hôtels. Ah oui, j'oubliais : il n'a pas de licence d'agent ! Tout ce qui l'intéresse, c'est de vivre sur le dos d'Hatem et de se faire le plus d'argent possible. Sa carte bancaire, c'est celle d'une société au nom d'Hatem Ben Arfa. Comment pensez-vous que votre fils va réagir en lisant vos propos ? lui demanda le journaliste. Réponse : «Je ne sais pas. Hatem est tellement malheureux en ce moment. J'espère juste que cela va lui ouvrir les yeux. Moi, je ne parle pas pour l'argent de mon fils. Je veux juste le voir heureux. Et là, il est tellement sous l'emprise d'un gourou que c'est un énorme gâchis. Il faut aider mon fils.»