Après l'hymne national, une gerbe de fleurs a été déposée devant la stèle érigée sur la place qui porte le nom du martyr natif de Miliana. Ali Amar a quitté sa ville natale dans les années 40. Depuis 1950, il a plusieurs fois été incarcéré pour rébellion. Il est pris encore une fois, après une rixe avec un colon raciste. En 1954, il est emprisonné à Damiette (Médéa), et le 2 avril 1955, il s'échappe de la prison et regagne Blida puis Bouzaréah, sur les hauteurs d'Alger. Il est aussitôt pris en charge par Ahmed Chaïb, dit le «Corbeau», adjoint de Yacef Saâdi, responsable de la Zone autonome d'Alger, après plusieurs attentats pour sa mise à l'épreuve. Il devient ensuite l'adjoint militaire et le bras droit du chef de la Zone autonome d'Alger qui lui confie la «pacification» de La Casbah. Il devient alors l'ennemi public n°1 et toutes les polices sont à sa recherche. L'élimination des truands à la solde du deuxième bureau français, la mort d'Amédée Froger, président des maires racistes d'Algérie, les mitraillages des bars, lieux de rendez-vous des gros colons, figurent parmi les actions réalisées par Ali-la Pointe. Il est encerclé dans son refuge de La Casbah, situé rue des Abderrames, par le troisième régiment étranger de parachutistes. La demeure est dynamitée. Ali tombe héroïquement en compagnie de Hassiba Ben-Bouali et du petit Omar le 8 octobre 1957. Une autre cérémonie s'est déroulée tout de suite, après, devant les remparts de la ville où une gerbe de fleurs a été déposée devant la stèle, en hommage aux moudjahidine tombés au champ d'honneur lors de la bataille de Guergour, le 15 octobre 1957. Durant l'accrochage, une centaine de parachutistes dirigés par le général Bigeard ont été tirés par la Katiba Hamdania.