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«La préservation des ressources halieutiques passe par le développement de l'aquaculture» Djebaïli, directeur de la pêche et des ressources halieutiques de Tizi Ouzou :
La préservation des ressources halieutiques de la côte nationale est, à terme, tributaire du développement de l'aquaculture et de la pêche continentale, a estimé, hier, le directeur de la Pêche et des Ressources halieutiques de la wilaya de Tizi Ouzou, M. Djebaïli. Cette exigence est dictée par la nécessité de maintenir l'équilibre entre l'exploitation des ressources (pêche, ndlr) et la satisfaction des besoins de manière à ne pas hypothéquer l'avenir du secteur et d'éviter le massacre de ces ressources débouchant sur la disparition des espèces, a-t-il dit au cours d'un point de presse. Explicitant cette recommandation émise par des organismes internationaux en rapport avec l'activité de la pêche, M. Djebaïli a rappelé que les quantités de poissons à pêcher pour chaque pays ne doivent pas dépasser le tiers (1/3) de la biomasse. Estimant que l'Algérie met, annuellement, sur le marché 160 à 170 000 tonnes de poisson, toutes espèces confondues, soit une quantité inférieure à la norme du tiers de la biomasse de la côte nationale évaluée à 600 000 tonnes/an, il ajoute :«Contrairement à certains pays tels que la France , la Tunisie , l'Espagne, où il a été enregistré une surpêche dans leurs zones maritimes respectives au point d'empiéter sur les espaces maritimes des pays voisins, l'Algérie dispose encore d'une marge réglementaire de 30 à 50 000 tonnes / an». Toutefois, a-t-il poursuivi, le pays est loin du ratio de consommation de poisson fixé par la FAO, à 6,5 kg/an par personne, nonobstant la cherté de ce produit. L'organisme (FAO, ndlr), cité par ce même responsable préconise aux pays maritimes de diversifier leurs ressources en encourageant le développement de l'aquaculture et la pêche continentale pour la production du poisson d'eau douce. Pour illustrer l'importance de ce créneau porteur, le premier responsable du secteur de la Pêche et des Ressources halieutiques a cité l'exemple de la ferme aquacole de M'lata (Azzefoun) spécialisée dans l'élevage qui produit en moyenne 1 200 tonnes de poisson annuellement, soit l'équivalent de la quantité jumelée prise au niveau des ports de pêche de Tigzirt et d'Azzefoun dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une wilaya qui dispose d'un grand potentiel pour le développement de la pêche continentale représenté par 6 (six) barrages dont celui de Taksebt empoissonné et 80 retenues collinaires. Abordant le volet formation, M. Djebaïli a déploré le manque de professionnalisme chez notamment les marins-pêcheurs et les armateurs qui limitent leurs activités de pêche à la seule borne côtière comprise entre 0 et 6 000 marins nautiques, sachant qu'au-delà de cette limite les ressources sont plus importantes. «Pour une valorisation de l'exploitation des ressources halieutiques, les gens de la mer, les marins-pêcheurs et les armateurs, notamment, se doivent d'être au diapason des nouvelles technologies telles l'usage des radars et des sondeurs, utilisés dans l'exploration du fond marin», estime-t-il. Toutefois, ce même responsable a tenu à relever que l'injection de moyens matériels, aussi importants soient-ils, ne suffit pas si elle n'est pas assortie au préalable de la prise en charge du volet formation des préposés à cette activité, dispensée par des formateurs exerçant au niveau des instituts maritimes. Pour sa part, le président de l'association des marins-pêcheurs de la wilaya de Tizi Ouzou a mis l'accent sur la nécessité de tenir compte de l'aspect aléatoire de l'activité en revendiquant l'élaboration d'un statut adapté aux spécificités et aux contraintes du métier, passant notamment par l'établissement d'un contrat de travail approprié. Sachant que, a-t-il dit, le métier de pêcheur est tributaire des conditions climatiques en plus de l'interdiction de la pêche durant la période de mai à août pour des impératifs de reproduction des espèces. Ce marin-pêcheur a émis le souhait que cette doléance soit prise en compte lors des Assises nationales du secteur prévues les 17 et 18 du mois en cours à Alger.