La banque franco-belge, qui a confirmé, hier, discuter avec La Banque postale d'un possible rapprochement, veut dégager 60 % de ses revenus dans la banque de détail et la banque commerciale en 2014, contre 36 % en 2007, et profiter du potentiel de croissance en Turquie où elle est présente avec Denizbank. La direction de Dexia a toutefois prévenu que ses revenus seraient sous pression cette année et en 2011 en raison des contraintes de cessions et de réduction de bilan imposées par la Commission européenne du fait des aides publiques reçues pendant la crise. Mais elle s'attend à un rebond à compter de 2012. L'action Dexia, retirée de l'indice CAC 40 le mois dernier, abandonnait 1,78 % à 3,305 euros à 12h40 à la Bourse de Paris après avoir ouvert en légère hausse dans les tout premiers échanges, tandis que l'indice de référence Stoxx 600 des banques européennes cédait 0,49 % au même moment. Depuis le début de l'année, le titre perd plus de 22 %, les investisseurs regrettant le manque de visibilité sur la stratégie à moyen et long terme de la banque dont la Caisse des dépôts est devenue en 2008 le principal actionnaire. «Les ambitions de Dexia pour 2014 ne sont pas très agressives et confirment la volonté du groupe de se repositionner sur la banque de détail», souligne Alex Koagne, analyste chez Natixis Securities. «Les perspectives de RoE (rendement des fonds propres, NDLR) sont faibles.» Les analystes de Citigroup estiment de leur côté que les objectifs 2014, bien qu'appréciables, ne sont pas de nature à faire revenir les investisseurs sur le titre.