Le contrat de partenariat entre le groupe Asmidal et la firme de Villar Mir, en juillet 2005, a donné une notoriété à l'Algérie dans le domaine des fertilisants sur le marché international. Dans ce cadre, Fertial a cédé 66% de son capital au groupe espagnol. Or, les deux partenaires avaient conclu un contrat sur la fusion-absorption des deux filiales Alzofert d'Arzew et Fertial de Annaba pour créer une société spécialisée dans les fertilisants. Après le rachat et la fusion des deux grandes filiales, le partenaire espagnol avait augmenté son capital à hauteur de 160 millions de dollars, tout en s'engageant à construire une nouvelle unité de production d'ammoniac pour un montant de 410 millions de dollars avec prise en charge des dettes des deux filiales de l'ordre de 200 autres millions de dollars, indique-t-on. L'engagement du groupe Villar Mir portait aussi sur la réhabilitation des installations qui existent à Annaba et Arzew pour une enveloppe de 167 millions de dollars. 80% seulement du programme de réhabilitation fut réalisé, outre les contraintes à qui a fait face le projet de construction de la nouvelle unité d'ammoniac à Arzew, lesquelles se résument dans l'incapacité des installations portuaires de répondre aux besoins des tirants d'eau des navires chargés de l'approvisionnement en matière première. Fertial arrive actuellement à placer 600 000 t/an d'ammoniac, issues de ses trois unités, sur le marché international (européen et africain) ; la conjoncture actuelle sur le marché mondial est plus que favorable et le réseau de Fertiberia, par lequel son entreprise vend ses produits à l'étranger, ne cesse de s'élargir. Avec son complexe d'Arzew appelé à produire 3 300 t/jour, soit un million de tonnes par an, l'Algérie mettra, sans conteste, à rude épreuve ses concurrents mondiaux et pourra même assurer sa place en tant que 2e exportateur en Europe. Enfin, il faut savoir que l'Algérie dispose de très grandes ressources en gaz naturel qui est la matière principale pour la production d'ammoniac. Sonatrach fournit ce gaz à prix décrété et en contrepartie, elle encaissera des bénéfices en fonction du prix d'ammoniac pratiqué sur le marché international, indique-t-on.