Cette excellente initiative à l'égard des jeunes ne mérite pas seulement d'être saluée mais elle interpelle les organismes concernés par la pratique sportive pour mettre à la disposition de la population intéressée les moyens et les mécanismes nécessaires. Or, malheureusement, c'est exactement le contraire qui est véhiculé par certains organismes relevant du ministère de la Jeunesse et des Sports. Un ministère qui n'arrête pas pourtant d'insister sur la formation mais qui semble totalement ignorer les voies à utiliser pour concrétiser ces vœux que son administration est la première à condamner à l'échec. C'est particulièrement ce qui est dicté par l' ODEJ (Office de la ieunesse) qui s'est mis cette année à imposer aux associations sportives une politique complètement contradictoire avec les objectifs qui ont justifié sa création et sa mission primordiale. D'habitude, cet office exigeait que les associations sportives s'acquittent d'une somme de 500 DA pour chaque heure et demie d'entraînement dans les salles qui appartiennent au ministère de la Jeunesse et des Sports. Ceci est déjà contestable par rapport à ce qui est supposé être le souci de ce ministère tellement engagé à favoriser la formation. Mais c'était une exigence admise et ainsi allait la pratique sportive dans différentes disciplines. Malheureusement, les données ne sont plus les mêmes depuis quelques mois. L'ODEJ exige, en effet, que les associations sportives lui payent la moitié de leurs rentes financières provenant des frais d'inscription que doit payer chaque sportif. Pour tous les sports de combat, ces inscriptions coûtent 500 DA le mois individuellement. L'administration des finances de l'Office ne fait que compter le nombre de sportifs déclarés pour établir la facture devant être honorée pour chaque créneau. C'est-à-dire si une association compte 30 sportifs, elle doit chaque fois payer l'équivalent multiplié par 500 DA. A défaut, l'association ne peut disposer de l'infrastructure sportive qui relève, soulignons-le, du ministère de la Jeunesse et des Sports. On ne sait pas si ce ministère estime cette exigence légale. Dans le cadre de quelle réglementation et pour quel concept ? Pour le moment, on sait seulement que la plupart des associations préfèrent cesser toute activité. Car il leur faut débourser les rémunérations des entraîneurs, d'un médecin du club, les frais médicaux qui nécessitent la disponibilité permanente de plusieurs médicaments et évidemment des soins et de fréquentes visites médicales. En plus des autres frais qu'il serait fastidieux de citer. Certains parents que nous avons rencontrés, profondément contrariés, se demandent pourquoi alors ne pas évaluer tous les frais et demander à cet office commercial» de prendre en charge la moitié. Si les psychologues du CHU étaient au courant des détails de cette politique mercantile, le dépit aurait étouffé tous les nobles objectifs de leur conférence.