L'affaire remonte au 8 juillet 2008, quand le nommé F. M., 42 ans, mécanicien à Bab El Oued, invita à bord de son véhicule sa campagne, S. N., 30 ans avant de l'amener dans les environs de Staouéli pour lui porter plusieurs coups à l'aide d'un objet contondant et l'enterrer vivante. Tout au long de son audition par le président du tribunal Antar Menouar, le prévenu reconnu les faits, mais tout en soulignant qu'en lui portant quelques coups, il ne voulait nullement la tuer. Cette réponse a fait réagir le président du tribunal en lui demandant pourquoi donc l'avoir enterré vivante. « Je ne savais pas ce que je faisais, tellement j'étais en colère après elle, car j'estime qu'elle me trompait a alors que rien ne lui manquait», dira-t-il. Pour l'avocat de la défense, la campagne de son client le trompait avec des tiers alors qu'elle avait un enfant de lui et qu'il envisageait de se marier avec elle. Dans son réquisitoire, Mohamed Boukhatem, représentant le ministère public, dira que cette affaire nous rappelle l'époque d'avant l'avènement de l'Islam ou par ignorance la femme était enterrée vivante. D'ailleurs, il insista dans son réquisitoire que malgré les nombreux coups reçus à la tête, la victime est demeurée vivante, car elle est morte par asphyxie. Puis il requis la peine capitale vu la gravité du geste. De son côté, l'avocat de la défense a tenté de minimiser le geste de son client tout en soulignant les circonstances atténuantes, mais après la délibération, le tribunal est revenu en confirmant la peine proposée par le ministère publique. Il est à souligner que cette session se poursuivra jusqu'au 7 février 2011 et que 215 affaires sont inscrites au rôle.