Dès le début de leurs travaux sur le dossier de la revalorisation des indemnités de sept types de nuisance, les deux parties ont convenu qu'en cette veillée de 1er novembre, date de commémoration du déclenchement de la lutte armée pour l'indépendance, des décisions devaient être prises. C'est ce qui a été fait. Ainsi, après le premier accord portant sur la réévaluation des salaires et des indemnités diverses, les deux partenaires se sont entendus pour revaloriser sept types de nuisances. Pour ce faire, une commission paritaire sera installée à l'effet de procéder à la classification sur 2 niveaux des travailleurs devant en bénéficier. Le même accord inclut les indemnités de travail posté, de nuisance et de l'expérience professionnelle à attribuer aux cadres. Il faut dire que, de chaque côté de la table de négociations, la compréhension était de mise. Si du côté de la direction générale, il s'agissait de marquer cette commémoration par de bonnes nouvelles à destination des travailleurs, pour les syndicalistes la date du 1er novembre 2010 coïncidera avec une véritable relance de la production. «Informés des bonnes dispositions de leur employeur quant à l'amélioration des salaires et des conditions de travail, les travailleurs ont affirmés être prêts à relever le défi de la hausse de la production à son plus haut niveau. Il y a peu encore, il était facile de souligner que le déficit de la production était dû aux grèves. Cela ne sera apparemment plus le cas à partir de ce 1er novembre. Chacun des 5700 travailleurspuis puis 300 autres issus des sociétés sous-traitantes et intégrés dans les effectifs du complexe, on a pris conscience des dividendes qui résulteraient d'une bonne production. Les syndicalistes semblent avoir une claire conscience de ce que cet engagement représente pour l'avenir de la société. Marquer des points à l'employeur lorsque la production et la productivité se transforment en règles, c'est bien. Pousser les feux de la compréhension mutuelle et de la bonne relation de travail employeur/syndicat lorsque la bataille contre les opérations de déstabilisation est pratiquement gagnée, c'est mieux. Ces négociations lancées au début de l'année 2010, si elles ne sont pas encore à leur terme, elles ont toutefois permis de trouver des solutions aux problèmes épineux des salaires et des indemnités. Reste d'autres dossiers tout aussi épineux comme la convention d'entreprise, les conditions de travail et la réhabilitation de l'outil de production. Ils entrent dans la dernière ligne droite des négociations. De par les accords qu'ils ont signés, les deux partenaires s'engagent résolument dans une véritable politique de production. Pour le secrétaire général, celle-ci va dans le sens de la promotion de l'investissement immatériel. «Les avantages compétitifs immatériels jouent un rôle de plus en plus grand. Il s'agit du savoir- faire de nos effectifs, de l'amélioration de l'organisation productive, de la priorité à accorder aux investissements et de la mise en place de nouvelles formes d'organisation du travail» dira le secrétaire général du syndicat ArcelorMittal El-Hadjar. Et c'est justement pour assurer la réussite de cet investissement qu'il a été décidé de mettre définitivement hors course ceux à l'origine des actes de déstabilisation que le complexe a vécus durant plusieurs mois. C'est dans ce cadre que le 10 novembre, à la demande des 2/3 de ses membres, il est prévu une assemblée générale extraordinaire des membres du Comité de participation. Le vote pour le retrait de confiance aux actuels membres dont le président, suivi d'élections anticipées pour le renouvellement du bureau sont inscrits à l'ordre du jour. C'est dans le même contexte de revalorisation salariale et des indemnités au profit des travailleurs que se sont déplacés à Annaba ce dernier dimanche, les représentants des travailleurs de la filiale ArcelorMittal mines de Tébessa. Ils devaient se réunir le même jour avec leurs homologues du complexe sidérurgique El-Hadjar pour éventuellement rencontrer le directeur général de la société ArcelorMittal.