Le président de Phosagro, Vladimir Litvinenko, a demandé au Premier ministre, Vladimir Poutine, de soutenir une possible transaction et une demande de financement auprès des banques russes, poursuit le journal en citant un courrier adressé par Vladimir Litvinenko à Vladimir Poutine. Phosagro a, en outre, obtenu l'accord préliminaire de plusieurs banques canadiennes afin d'obtenir la moitié des fonds nécessaires, le reste devant être financé par des banques russes, indique l'article. Cette annonce sur Phosagro laisse envisager une guerre des offres dans ce qui pourrait être la plus grosse opération de fusion-acquisition de 2010. Elle intervient, en outre, le jour où le gouvernement canadien devait faire connaître sa position sur la transaction. Vedomosti ajoute que le montant de l'offre envisagée par la société russe sur le groupe canadien reste flou. Phosagro n'était pas joignable dans l'immédiat pour un commentaire et ni BHP ni Potash n'ont souhaité réagir. Selon des analystes, il semble peu vraisemblable que Phosagro ait la puissance financière pour s'emparer de Potash. «Je n'aurai pas pensé que le groupe était assez grand pour lancer une offre sur Potash», a déclaré un analyste basé à Sydney qui n'a pas souhaité être nommé, Phosagro ne faisant pas partie de son secteur d'activité. Les deux plus grands groupes russes d'engrais, Uralkali et Silvinit, seraient les deux seuls à pouvoir prétendre racheter Potash, dont seules les activités dans les phosphates pourraient intéresser Phosagro, a ajouté l'analyste. BHP a mis 39 milliards de dollars sur la table Mardi, deux journaux canadiens rapportaient que des experts recommandaient à Ottawa de laisser la procédure se poursuivre sans intervenir. La décision du gouvernement doit être rendue publique mercredi, a dit à Reuters une source proche du dossier. Ottawa a jusqu'à la fin de la journée (4h GMT jeudi) pour faire connaître sa position. Si le gouvernement canadien approuve l'OPA, il risque de s'aliéner ses alliés de la province du Saskatchewan, où Potash est basée. Mais la rejeter nuirait à son image libérale auprès de la communauté financière mondiale. Aucun candidat crédible n'est pour l'instant apparu face à BHP Billiton. Potash a dit avoir eu des discussions avec quinze repreneurs et investisseurs potentiels, tout en reconnaissant qu'il faudrait plus de temps à un chevalier blanc pour réunir des fonds étant donné l'état actuel des marchés. Le mois dernier, plusieurs journaux ont rapporté que l'offre de rachat de 39 milliards de dollars (28 milliards d'euros) de BHP Billiton sur Potash pourrait être contrecarrée par d'autres candidats, comme le chinois Sinochem ou un fonds de pension canadien. Potash a fermement rejeté l'offre actuelle de 130 dollars par titre formulée par BHP, que le groupe canadien juge insuffisante. Le titre Potash a clôturé mardi en baisse de 1,% à New York, tandis que BHP prenait 0,% à Sydney au terme de la séance de mercredi.