Une visite a été organisée du 31 octobre au 3 novembre dernier par l'Office national du tourisme tunisien au profit d'une cinquantaine d'agences de voyages algériennes qui ont rencontré lors d'un workshop dans le fameux hôtel Nahrawess Thalassa Palace, situé dans la région sud de Hammamet de Tunis, les opérateurs tunisiens, venus très nombreux de plusieurs régions, dans le but de mettre sur pied de nouvelles conventions touristiques entre les deux parties pour arriver à combler le marché algérien dans la période de haute saison, coïncidant désormais avec le mois de ramadan. Selon M. Faouzi Basli, directeur de l'ONTT, près de un million de touristes algériens, après notamment le un et demi million de visiteurs libyens, ont convergé au début de la saison estivale sur le sol tunisien en 2009, soit un nombre de 5.000 sorties par jour comptabilisées par les postes frontaliers algériens d'Ayoun et d'Oum Tboul et 250.000 entrées par mois enregistrées en été durant la haute saison. Il faut souligner que l'ONTT est un établissement à caractère industriel et commercial, principal outil exécutif de la politique ministérielle, et a pour mission de mettre en œuvre la stratégie de l'Etat tunisien en matière de tourisme. Elle dispose de 12 directions , 8 commissions régionales et 19 représentations implantées dans les principaux marchés émetteurs de touristes. Or, dans cette nouvelle mission, la délégation conduite par M. Basli s'est rendue dans la région de Hammamet-Sud, située au nord-est de la Tunisie et au sud-est de la région de Cap Bon, gouvernât de Neuble, qui possède une grande réputation touristique, celle de Yasmine Hammamet qui s'étale sur 278 hectares avec un front de mer de 4 km avec 45 hôtels 4 et 5 étoiles d'une capacité de 19.000 lits et 2.000 unités résidentielles d'une capacité de 11.000 lits en appartements, villas et bungalows. Possédant un port de plaisance de 740 anneaux, une médina avec ses remparts et ses souks, sept centres de thalassothérapie et d'autres d'animation et, à 5 km de là, deux parcours de golf. Cependant, cette station souffre d'un manque d'animation ; elle ne connaît une réelle activité que deux mois sur douze et c'est dans ce cadre que 90 % de ses hôtels ont fait le choix de la fameuse formule all inclusive, autrement dit tout inclus, c'est-à-dire tous les frais inclus dans le prix. Cette ville, qui restait dans son ensemble loin des batailles et des invasions, a pris son essor avec le protectorat français pour devenir une station balnéaire tablant sur son climat doux comme elle se pare de somptueuses villas dont la plus célèbre, celle de Sébastien, située à l'ouest de la ville et qui avait servi de quartier général au Maréchal Rommel en 1943, puis de caserne à la légion étrangère. Elle est devenue la propriété de l'Etat en 1959 et abrite actuellement le centre culturel international. Dans ses jardins botaniques sur 14 hectares il existe plus de 300 espèces de fleurs. Visite du site de Neuble Après une visite de la région de Hammamet, les représentants des agences de voyages algériennes, dont Seybouse Voyages, Paradise Travel, El Djorf, César Travels et Cherchell Tour, se sont rendus dans la ville de Neuble Néapolis qui est située au sud de la péninsule de Cap Bon et pas loin de la première et est un plus haut lieu de l'artisanat, notamment la poterie et la céramique. La poterie se pratiquait dans cette localité depuis les Romains et, à Dar Chaabane travaillent, on trouve les meilleurs tailleurs de pierre de Tunisie. Les potiers fabriquent la poterie vernissée et poreuse, une céramique de qualité élaborée. En effet, 2.000 potiers y activent et on compte 600 ateliers et 70 entreprises exportatrices de poterie. Dans cette ville il y a aussi un musée archéologique et un musée du pain. Or, depuis l'époque où la Tunisie était sous protectorat français, c'est-à-dire en 1881, les Neubliens s'étaient opposés fortement à l'installation d'entreprises coloniales et avaient démontré un fort attachement à la culture de la terre. En 1909, après la création de la première école primaire pour les filles musulmanes, le mouvement nationaliste, appuyé par des intellectuels juifs et musulmans, avaient créé une cellule locale du Néo-Destour en 1936 et jusqu'à 2058 juifs y étaient dénombrés en 1946. Ce site s'étale sur une superficie de 2.860 ha, dont 1.282 ha de terres agricoles, 415 ha de zone touristique et 118 ha autre industrielle, et 18.108 logements y ont été recensés en 2009. Après cette belle visite fructueuse, un second site, celui du village aux faucons qui fut un lieu célèbre pour la chasse aux faucons dans les falaises de Cap Bon, à la mi-mai se tient un festival de la chasse à ses oiseaux. Cap Bon offre une jolie vue du djebel Abiod d'El Haouaria et de son sémaphore pas loin des carrières romaines de Ghar El Khébir qui sont d'immenses carrières exploitées par les esclaves à l'époque romaine et sous l'autorité des Carthaginois. El Haouaria Aquilaria est une ville côtière située à 140 km de la Sicile et dispose seulement de l'art de la fauconnerie et une passion aux rapaces. Elle est située à 2 km de Kélibia et à 47 km de Korbous et, à chaque printemps, près de 40.000 rapaces de 24 espèces différentes font halte à la pointe du cap avant de traverser la méditerranée. La région nord et le Cap Bon La dernière visite effectuée était celle de la commune de Kélibia située au nord-est du pays et à la pointe du cap avec une population estimée à 50 000 habitants. Son port stratégique est situé à 70 km seulement de Pantelleria en Italie, à 140 km de la Sicile et à 260 km de la Sardaigne et de Malte. Sous le nom de Clupéa, cette ville possède 13.440 logements abritant 14.421 familles. En 2009, sa production en poissons était de 13.467 tonnes, dont 10.851 de poissons bleus. Sa zone industrielle s'étale sur 6 hectares et comporte deux usines de céramiques et une autre de conserve de poissons et possède un hôpital d'une capacité de 50 lits. Elle fut jumelée avec la ville d'El-Municar en Espagne en 1986 et avec l'île de Pantelleria (Italie) en 1993, une île volcanique avec des plages rocheuses. Thalassothérapie et soins esthétiques : les besoins des touristes européens De nombreux touristes européens que nous avons interrogés à ce sujet disent qu'ils sont venus en Tunisie beaucoup plus pour des cures de thalassothérapie qui sont moins chères qu'en France et ailleurs. Ces cures sont prodiguées sous surveillance médicale dans un but préventif et curatif avec de l'eau de mer chauffée à une température minimum de 33° C , d'algues et de boue marine alliés au climat marin. Elles donnent du tonus et aident à atténuer les douleurs articulaires, les rhumatismes et l'arthrose. Une cure dure en moyenne deux heures, et il en existe plusieurs genres, à savoir des cures antistress, antirhumatisme, postnatale, d'amincissement et autres. Les centres thérapeutiques en Tunisie offrent de nombreux services aux touristes étrangers en quête de soins dans des eaux thermales et des massages thérapeutiques comme celui du réseau lymphatique japonais et ceux qui sont issus de la médecine traditionnelle de l'Inde, des massages aux tampons épicés. Il existe plusieurs centres qui offrent cette activité médicale efficace très recherchée par les touristes européens qui viennent en masse. Il existe une diversité de nouveaux soins, à savoir le shiatsu, le drainage lymphatique, l'aromathérapie, le massage ayurvédique et la réflexologie. Une cure de 5 soins par jour coûte 650 euros, soit pour 4 jours un total de 1.215 euros. Pour les soins à la carte, une oxygénothérapie de 20 minutes coûte 34 euros, un bain Chehrazed de 25 mn 45 euros, un massage tonifiant d'une durée de 50 minutes 52 euros et un soin à l'oriental entre 55 et 70 euros. Concernant les soins esthétiques médicaux comme la mésothérapie, le Botox ou Rehatron, ils coûtent entre 67 et 300 euros . Reportage réalisé