En dépit de cette légère baisse, la facture alimentaire demeure lourde avec 4,42 milliards de dollars, contre 4,6 milliards à la même période de l'exercice de 2009. Cette réduction relative des dépenses concerne en premier lieu les céréales et les produits céréaliers dont les dépenses ont connu une baisse substantielle de 24,77%, en passant à 1,47 milliard de dollars, contre 1,95 milliard de dollars à la même période de 2009. Les importations en viandes ont enregistré la même tendance baissière (-18,92 %) en passant à 148 millions de dollars, contre 120 millions de dollars durant les neuf premiers mois de 2009. Il en est de même pour le café et thé (-11 %) dont la facture est passée de 200 millions de dollars à 178 millions. Les dépenses en lait et produits laitiers ont enregistré une baisse négligeable de 0,83 % en totalisant 713 millions de dollars (contre 719 millions de dollars durant les neuf premiers mois de l'exercice précédent). Ce montant est appelé à augmenter avec la crise conjoncturelle du lait en sachet subventionné, qui engendrera une demande accrue en poudre de lait. Par contre, les importations nationales en sucre et sucreries sont passées de 327 millions de dollars à 372 millions. Face à l'absence de culture de canne à sucre et de betterave sucrière, le pays importe la totalité du sucre brut pour les besoins de son industrie sucrière qui est en constante progression. L'Algérie a également augmenté ses dépenses en légumes secs. Les achats du pays en ces produits de base ont bondi de 8,86 % en passant de 158 millions de dollars à 172 millions. En troisième place, le groupe des biens alimentaires occupe toujours une proportion importante dans la structure des importations nationales. L'insuffisance de la production agricole, conjuguée à une demande massive et croissante de produits agroalimentaires, fait de l'Algérie un pays structurellement importateur. Pour réduire sa dépendance de l'étranger et assurer sa sécurité alimentaire, l'Algérie a mis en place la politique du renouveau agricole et rural ces dernières années avec pour priorités l'augmentation de la production des produits de grande consommation tels le blé et le lait, l'accroissement des rendements et la diminution de la dépendance extérieure. Cette politique qui intègre les populations des zones rurales dans le développement agricole a pour objectif de créer de l'emploi et d'augmenter la production agricole. Mais elle vise également à créer une meilleure interactivité entre les filières de production et les filières de transformation agroalimentaires.