La publication par le site WikiLeaks de documents confidentiels américains sur la guerre en Irak n'aident vraiment pas les Irakiens en quête de la formation d'un gouvernement d'union nationale, selon le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar Zebari. «Nous sommes dans une phase critique (en Irak), alors que nous tentons de former un gouvernement. Ces publications ne nous aident vraiment pas.» Et d'ajouter que «nous espérons que cela n'empoisonnera pas l'atmosphère générale entre les hommes politiques et dirigeants irakiens». Le site Internet WikiLeaks, ainsi que plusieurs grands titres de la presse mondiale, ont commencé depuis dimanche soir à publier le contenu de télégrammes ou de mémos diplomatiques, émanant de l'administration américaine. Le site Wikileaks avait promis de mettre en ligne sept fois plus de documents confidentiels que les 400 000 récemment publiés dernièrement sur la guerre en Irak. Dans ces premières révélations, le site WikiLeaks, spécialisé dans la publication de documents secrets et confidentiels, avait fait état de centaines de cas de violences, tortures, viols et même des meurtres commis pendant la guerre en Irak et sur lesquels l'armée américaine a choisi de fermer les yeux. Les quelque 400 000 rapports sur des crimes commis pendant la période de janvier 2004 à fin 2009, révèlent notamment la mort d'au moins 109 000 personnes, dont 63 % de civils, tuées en Irak depuis l'invasion de mars 2003 jusqu'à fin 2009. Sur les 66 000 morts civils, 15 000 cas n'avaient jamais été révélés. Par ailleurs, le gouvernement australien a fait part, hier, de son soutien aux Etats-Unis en cas de poursuites judiciaires contre le site Wikileaks, à l'origine des révélations de documents confidentiels sur la guerre en Irak et en Afghanistan. Le procureur-général australien, Robert McClelland, a estimé que la publication de ces câbles diplomatiques pourrait porter atteinte à la sacurité des Etats-Unis et de leurs alliés, dont l'Australie. M. McClelland a assuré que son pays «soutiendra toute action judiciaire qui pourrait être engagée par les Etats-Unis».