, La responsable du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune a dans la conférence de presse tenue hier, au siège de son parti à Alger, a appelé «à tirer les leçons des évènements survenus dernièrement dans le pays» qui pour la responsable du PT «ont été provoqués par les barons de la spéculation et ceux qui ont le monopole sur les produits de première nécessité». Pour notre interlocutrice, les mesures prises par le conseil interministeriel face à la hausse subite des prix des produits de large consommation et de première nécessité, sont «louables» du moment qu'elles interviennent en réponse à «une situation d'urgence» relève Louisa Hanoune. Ceci étant, il est impératif pour la souveraineté du pays selon la responsable du PT, de «briser le monopole détenu par certains patrons privés» sur les produits alimentaires de première nécessité et de large consommation touchant même d'autres secteurs que l'alimentaire. Avertissant sur les risques demeurant par la mise à plat du dit monopole «par son élargissement à d'autres privés» elle souligne à ce propos que l'ultime voie à même de prémunir le pays de tensions sociales résultants de spéculation et de concurrence tous azimuts passe «par le monopole de l'Etat sur le marché à hauteur de 51%». Et de rebondir en évoquant que le «monopole des privés sur les matériaux de construction» est aussi à l'origine de la spéculation et du marché parallèle. Pour la conférencière, le gouvernement en entamant depuis deux ans des corrections importantes dans les choix économiques du pays, illustrées via les lois de finances devrait enraciner ces choix et les consolider par«le retour en force du rôle de l'Etat dans tous les secteurs» dont le secteur alimentaire pour assurer l'indépendance alimentaire du pays. Ceci d'autant plus, pour la responsable du Parti des travailleurs, que les possibilités et les conditions pour y parvenir existent : terres agricoles, ressources humaines, richesses naturelles et de surcroît la stabilité qui règne dans le pays, soulignant à ce propos «l'annulation» des Accords Alger –UE qui ne profitent qu'aux détenteurs de l'économie européenne par leur mainmise sur l'économie nationale via «son bradage». «Il n'y a aucune honte à revendiquer le retour en force du rôle de l'Etat dans notre économie». Ceci constitue pour la responsable du PT «n rempart à toute ingérence étrangère et un pilier pour la souveraineté du pays». Arguant que la mainmise du capitalisme mondial sur le cours des marchés internationaux est à l'origine des crises dont celle ayant trait à l'alimentaire et la hausse de ces prix aux conséquences gravissimes pour d'autres pays. Et de rebondir en relevant que la loi sur la concurrence «n'a pas été suivie de textes d'application» et où le rôle régulateur de l'Etat est incontournable en vue de prémunir le pays des conséquences induites par ceux qui prônent que les règles du marché sont dictées par la concurrence. Ceci pour Louisa Hanoune, plaide pour «la clémence de l'Etat en direction des jeunes arrêtés lors des évènements survenus dans le pays». Elle souligne qu'«un Etat qui a été clément avec les terroristes ne peut pas ne pas l'être avec ces jeunes» qui pour Louisa Hanoune ont «brûlé et cassé par procuration du fait que les ingrédients ont été concoctés par la spéculation». Et de s'interroger qu'au moment où ces jeunes sont poursuivis «ceuxqui était derrière cette spéculation provocatrice ne sont pas inquiétés». Elle exprime son refus de voir «l'annulation de l'IBS et d'autres taxes d'imposition portée dans les mesures prises par le conseil interministériel» tout en déclarant ce «n'est pas à l'Etat de se soumettre aux patronat». Ne manquant pas plus loin dans ses propos de fustiger ceux qui prônent «l'importation de la révolution tunisienne chez nous» et de les inviter à «réviser leur lectures politiques» . Et de saluer par la même occasion «la révolution du peuple tunisien» qui «est aussi une réponse à ceux qui prônent l'instauration de la démocratie par l'intervention étrangère, à l'exemple de l'intervention américaine en Irak.» Ce qui l'amène à avertir «des risques et des desseins inavoués de puissances mondiales qui pèsent sur la révolution tunisienne pour la faire avorter».