Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs, a dénoncé, dans une conférence de presse tenue hier au siège du parti, le protocole d'accord signé entre le gouvernement et les archs portant sur la satisfaction de la sixième incidence relative à la révocation des indus élus. Elle le qualifie d'«ethnique et irresponsable» et affirme que c'est une idée dictée par une force étrangère qui ne vise que «la révocation des régions berbérophones». La conférencière nie à travers ses propos l'existence d'indus élus de sa formation: «Ils ont tous été choisis par la population. Nous imputons l'entière responsabilité au gouvernement quant à un quelconque dérapage.» La première responsable du PT n'a pas manqué de faire le point sur la situation politique et sociale que vit le pays à la veille des joutes électorales. Hanoune indique à ce propos que la nation algérienne «vit depuis une dizaine d'années une situation politique très dangereuse, caractérisée essentiellement par un climat de terreur et une crise multidimensionnelle». Et d'affirmer : «Nous assistons à une dérive et un engrenage à haut risque, nous risquons de subir le même sort réservé aux républiques yougoslaves et géorgienne.» Deux autres formations, à savoir le parti d'Aït Ahmed et celui de Ali Benflis, ont également et d'ores et déjà formulé de semblables répliques puisqu'ils sont aussi de la partie. Interrogée sur sa rencontre avec le chef de l'Etat, Louisa Hanoune a confié que la question du prochain rendez-vous électoral a été le principal chapitre discuté lors du conciliabule. «Le président de la République s'est dit disponible à mettre en place un dispositif garantissant le bon déroulement du prochain scrutin», a signalé la dirigeante du PT. Il est à noter, par ailleurs, que le Parti des travailleurs a engagé ses troupes pour la collecte des signatures. Toutefois, Louisa Hanoune s'est prononcée dans ses précédentes sorties médiatiques. Pour elle, la participation de son parti au prochaine scrutin présidentiel est conditionnée par la mise en place de solutions effectives pour la sortie de crise. Effleurant la question liée au mouvement des dix + un, la porte-parole du PT a déclaré que la présidentielle, qui constitue la seule et unique occupation des onze personnalités, n'est pas le problème majeur à solutionner. Néanmoins, la conférencière s'est montrée prête à «s'associer à toutes les bonnes volontés pour le sauvetage de l'Algérie».