Il a rendu d'énormes services au football algérien et a fait vibrer tous les cœurs dans les stades de France et d'Algérie, lorsqu'il était professionnel à Strasbourg et à Bordeaux. Il a grandement pris part aux différentes performances du Mouloudia club de Saïda (une formation de football de sa ville natale) et donné de la joie à des milliers de supporters. Excellent pourvoyeur de balle, rigoureux dans ses interventions au milieu du terrain où il éprouvait du plaisir à étaler son talent grâce à une excellente vision de jeu et une précision sans pareil. Il possédait une grande vivacité et des débordements spectaculaires qui laissent impossibles et pantois des défenseurs dépassés. Très tôt, Saïd Amara se révéla dans la lignée des grands footballeurs qui ont fortement marqué leur génération et toutes celles qui allaient suivre. Il a tout connu dans sa carrière sportive, il fut d'abord joueur de football puis entraîneur-joueur pour occuper en fin de compte le poste d'entraîneur-en-chef de pas mal de grands clubs huppés de la division nationale Une. Amara Saïd a eu l'immense plaisir et l'honneur d'offrir à sa ville natale, le trophée brio avec le MSC Saïda en sa qualité d'entraîneur-joueur. Son talent, sa compétence et son envergure avaient conquis la formation d'Ezzerga, celle que l'on appelle la JSM Tiaret qu'il fera accéder en division nationale Une tout en occupant la fonction d'entraîneur-joueur. Amara Saïd était un sportif complet et il est rare de rencontrer un homme au palmarès étoffé : ancien footballeur et ex-international algérien avec les Vert et Blanc puis entraîneur-joueur pour devenir «coach» de pas mal de clubs du championnat de la division nationale Une, et occuper aussi le poste de sélectionneur national. Ancien cadre au ministère de la Jeunesse et des Sports, il fut conseiller technique pour pas mal d'équipes algériennes. Il a également été président de la Fédération algérienne de football (FAF), mais la chose la plus importante de toute son existence, c'est d'avoir fait partie de la glorieuse formation de la Liberté (fln). Tout Algérien de bonne fois peut témoigner que Amara Saïd comme tant d'autres à l'image de Mekhloufi Rachid, Rouai Ama, Kermete Abdelhamid, Ali Benfedha, Boubekeur Abderrahmane, Maouche Mohamed et d'autres footballeurs professionnels algériens ont tout sacrifié afin que l'Algérie acquiert son Indépendance. Ils ont écrit l'histoire à un moment crucial de la guerre de Libération nationale en faisant flotter l'emblème algérien dans tous les stades du monde. A commencer par la Tunisie, Jordanie, Corée, Chine, Russie, le Maroc, Singapour et des dizaines d'autres pays. Amara Saïd a beaucoup voyagé. En 1962, il retourne en France pour porter les couleurs de la prestigieuse formation française de Bordeaux puis il décide de rentrer définitive en Algérie, plus spécialement à Saïda avec laquelle, il déguste avec le public saïdi la coupe d'Algérie comme entraîneur-joueur. Ceux qui ont eu la possibilité de le voir jouer en sont encore à raconter ses exploits techniques. En toute logique, il faut reconnaître que le personnage est considéré comme une noblesse dans sa ville natale et une encyclopédie footballistique pour toute l'Algérie. Comme tous les grands footballeurs, Amara Saïd a dû abandonner sa carrière à cause d'une vilaine blessure qui l'a contraint à se retirer mais il s'est reconverti en entraîneur pour devenir par la suite entraîneur de l'équipe nationale algérienne. Et quelle équipe ! La grande épopée de Lalmas Hacène, Seridi Mustapha, Belloucif, Attoui Ali, Hachouf Nordine Melaksou, Bourouba, Zerga Mohamed et Hamiti. Amara Saïd représente pour le monde sportif une sommité incomparable, un exemple à suivre pour la génération montante. Il a tout connu dans sa vie de footballeur, de simple footballeur, entraîneur-joueur puis sélectionneur national, président du MC Saïda, président de la FAF, président de la Ligue de football dans la wilaya de Saïda, conseiller auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports : un curriculum vitae bien soigné. Mais tout cela ne vaut rien devant son titre de moudjahid acquis avec la prestigieuse formation de la Liberté, une équipe qui a mené un combat contre le colonialisme avec comme seule arme, un ballon de football.