La commission des observateurs indépendants, créée par arrêté il y a deux mois par le MJS, a rendu public un communiqué dont l'importance est à souligner. En effet, cette structure pourrait être considérée comme un juge « chargé de veiller au bon déroulement du processus électoral, d'étudier en dernière instance tous les recours émis à l'occasion du processus de renouvellement des instances sportives nationales ». La dite commission informe que « tout dépassement doit être porté à sa connaissance et que tout recours peut lui être adressé ». Les véritables sportifs ne peuvent que se réjouir de la création de ce véritable garde-fou à un moment crucial, dans la mesure où le sport algérien, à quelques exceptions près, se trouve dans une situation critique tant dans les disciplines individuelles que d'équipe. La thérapie de choc est déjà entrée en application puisque la commission a préconisé d'arrêter la date butoir des assemblées ordinaires des fédérations au plus tard à la mi-janvier 2009. C'est-à-dire dans quelques jours. Si une fédération ne tient pas son AGO, elle sera en porte-à-faux, étant donné que la deuxième quinzaine du mois de janvier doit être consacrée aux AG électives afin d'être en conformité aux dispositions du décret 05-405 qui doit servir de «socle» à la refondation du Mouvement sportif national. En conséquence, la commission des observateurs indépendants «tient à ce que le calendrier des AG électives lui soit communiqué suffisamment à temps afin de lui permettre de contribuer au bon déroulement des élections et de garantir leur sérénité». Toujours dans le même communiqué, la commission des observateurs indépendants estime «qu'il est nécessaire d'organiser un large et véritable débat sur le sport national, appelle la grande famille sportive algérienne à transcender les clivages subjectifs et rappelle à l'ensemble des intervenants concernés l'obligation de s'en tenir au strict respect de la réglementation et des procédures en vigueur». Elle estime enfin que «seule une action sincère, loyale et transparente au niveau des AGO et AGE peut assurer au processus de renouvellement entrepris un caractère légitime et crédible». On rappellera que l'AGE du Comité olympique algérien, qui devait se tenir hier vendredi, a été reportée à une date ultérieure. En revanche, l'AGO ordinaire a eu lieu, mais ne comportant pas le point ayant trait aux élections du président et des membres du comité. Le retrait de la candidature de Larfaoui, président de la Fédération internationale et de la Confédération africaine de natation, est à l'origine de ce report. L'intéressé a textuellement déclaré: «Je ne peux cautionner la tenue de l'AG élective du COA avant celles des fédérations, du fait que le Comité olympique étant une émanation des fédérations, doit tenir son AGE après celles de ces dernières», s'interrogeant sur «la tenue le même jour d'une AGO et d'une AGE, sans qu'il y ait une commission des candidatures». Voilà le genre de situation qui aurait attiré l'attention de la commission des observateurs indépendants, soucieux du respect de la réglementation en vigueur. Enfin, il y a lieu de souligner que la FAF ne sera pas en conformité avec des prescriptions de la commission des observateurs indépendants, car l'AGO ne se déroulera que le 25 janvier prochain, l'AGE n'ayant lieu que deux semaines plus tard afin de permettre le recueil et l'étude des candidatures. On évoque son déroulement vers la fin du mois de février. Or, c'est précisément la FAF qui est à l'origine du fameux feuilleton RCK-TAS de Lausanne. En conséquence, le rôle de la commission des observateurs indépendants demeure des plus appréciable.