Le transfert du marché hebdomadaire de Taher vers la région de Hiouna, située à la sortie Est de ladite ville, continue de susciter la grogne des usagers du chemin de wilaya 135, reliant la daïra de Taher à celle de Chekfa. En effet, lors de notre virée à cet important espace commercial, nous avons été désagréablement surpris par l'anarchie qui règne dans ces lieux : des marchandises exposées à même le sol en plein milieu de la chaussée. On vend n'importe quoi n'importe comment, ce qui cause des désagréments aux usagers de ce chemin de wilaya enregistrant un dense trafic routier, notamment les automobilistes en provenance des communes de Chekfa et de Chehna. Lors de notre passage, nous avons aperçu des marchands ambulants exposant leurs marchandises à proximité d'un cimetière des martyrs, nous avons été contraints de faire la gymnastique pour se faire un chemin au milieu de ce souk, ou plutôt cette anarchie organisée dans le village adoptif de feu Ferhat Abbas. Sur les lieux, des voitures et des engins, stationnés dans les deux sens, entravent fortement la circulation routière au niveau de la région de Hiouna comptant pas moins d'une dizaine de dépôt des matériaux de construction, où les dattes et la semoule se vendent à quelques mètres des sacs de ciments. Il convient de signaler que le marché hebdomadaire de Taher, qui se tient chaque lundi, se trouve à quelques encablures d'un lieu de stationnement des bus desservant les lignes de Chekfa, de Chehna et de Djimar, ce qui accentue de plus en plus «la pagaille générale». Selon certaines indiscrétions, le choix controversé de Hiouna comme lieu de cet important marché hebdomadaire, dont l'emplacement est l'objet de plusieurs convoitises, était «dicté» par la pression d'une poignée de groupes d'intérêts locaux qui veulent valoriser leur commerce. Cette commune, plus de 40 ans après l'indépendance, a du mal à avoir un siège digne de la troisième commune de la wilaya.